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Le Temps d'Aimer à Biarritz
À Biarritz, sur la plage, dans les parcs, dans les théâtres, que vous vous accrochiez à la Gigabarre ou que vous soyez spectateurs, c’est le Temps d’Aimer la danse !
Après le ballet très diplomatique du G7, ce sont les grands Ballets avec des chorégraphes venus des quatre coins du monde qui investissent la station balnéaire de la côte basque. Au menu donc de ces troupes prestigieuses, la compagnie néerlandaise Introdans présente les grands maîtres hollandais (Hans Van Manen, Jiří Kylián et Nils Christe), le Danish Dance Theatre se lance dans une relecture des Sirènes mythiques de l’Odysée avec Siren, du chorégraphe suédois Pontus Lindberg, et la Compañía Nacional de Danza s’associe avec un autre suédois Johann Inger et sa Carmen (lire notre critique). Voici pour la partie néoclassique, qui est l’une des spécificités du Temps d’Aimer, tout comme celle de son directeur artistique, Thierry Malandain.
Mais le festival est également une vitrine très éclectique qui rassemble des compagnies internationales et hexagonales, des chorégraphes connus et d’autres moins, du contemporain, mais aussi du flamenco ou du hip hop.
Ainsi, l’on pourra découvir Amos Ben Tal, venu d’Israel, qui réunit des danseurs d’Emanuel Gat et du NDT au sein de son collectif OFF Project pour 60, création autour du temps. On reverra avec plaisir le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly et son Kalakuta Republic (lire notre critique), le hip hop survolté de la compagnie Dyptik ou celui, raffiné, d’Andrew Skeels en provenance des Amériques (lire notre critique et notre reportage), et nous resterons de ce côté ci de l’Atlantique avec deux pièces éblouissantes de Merce Cunningham : Beach Birds et Biped, dansées par le CNDC d’Angers.
Au chapitre CCN, citons également celui de Caen avec Fix me d’Alban Richard et Arnaud Rebotini (lire notre critique). Au menu découverte, la Cie Wejna de Sylvie Pabiot chorégraphe et diplômée en philosophie nous initie à la Traversée, et Faizal Zeghoudi s’attache au long et périlleux voyage des migrants dans No land demain ?. Ce sont de tout autres voyages qu’évoque Myriam Naisy dans Sous-Venance (lire notre critique) ou la compagnie Affari Esteri. La compagnie franco-italienne MF s’inspire de la poésie du quotidien, et Marion Lévy campe une Juliette du XXIe siècle dans un spectacle jeune public.
Une autre raison d’aller à Biarritz est qu’on y trouve les compagnies basques qui ne sont, hélas, pratiquement pas diffusées en France, comme le talentueux Martin Harriague avec une pièce créée spécialement pour le Temps d’Aimer, Fossile, ou Matxalen Bilbao, figure marquante pour de nombreux chorégraphes basques et Serenity Suite, sa nouvelle création.
Mais Biarritz, est aussi célèbre pour sa fameuse Gigabarre, ses spectacles sur la plage ou dans la ville, ouverts à tous, des conférences, des séances de cinéma, des stages, et des expositions. Le festival fait également la part belle aux spectacles de danseurs amateurs de l’école de Ballet Lipszyk ou de l’Université du mouvement. Bref, une ambiance plus que (f)estivale au moment de la rentrée !
Agnès Izrine
Le Temps d’Aimer du 6 au 15 septembre 2019.
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