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 Renée en botaniste dans les plans hyperboles

Karl Biscuit et Marcia Barcellos ont encore frappé. L’imagination. Avec ce nouvel OPNI (objet poétique non identifié), ils entraînent à nouveau les spectateur dans un monde qui bascule, explorent les méandres de l’imaginaire. À partir d’un sujet au fond un peu morbide, voire totalement dramatique, une femme glisse dans le royaume des morts, le tandem invente un récit incongru et même amusant tissé de bribes de mémoire, de paysages de souvenirs qui brillent comme les amers d’une vie passée.

La technologie « bricolée » qu’invente Système Castafiore nous ouvre un monde extraordinaire, fantasmagorique ou filent des fantômes, des spectres, des animaux merveilleux et vaguement inquiétants, toute une traversée de l’inconscient et des limbes. Dans ce monde parallèle qui ne nous est pas totalement inconnu puisque l’on peut même y rencontrer ses propres rêves, le spectacle nous pousse à méditer, à sourire et même à réfléchir à la mort avec légereté. Interdisciplinaire à souhait,  l’inventivité inouïe de Système Castafiore échaffaude des illusions sensibles et nécessaires.

Agnès Izrine