Hugo Marchand Prix Carpeaux 2015

Jeudi 15 octobre, le Cercle Carpeaux a décerné son traditionnel prix de danse annuel. Destiné à récompenser des danseurs ou danseuses « remarqués lors de la saison pour leurs qualités artistiques, pour les progrès accomplis par eux au cours de l’année et pour leur présence en scène », ce prix est attribué à un ou deux membres du corps de ballet jusqu’au grade de sujet inclus, âgés de moins de 25 ans. Cette année, le choix du jury s’est porté sur le jeune sujet Hugo Marchand, qui incarne on ne peut mieux les qualités requises.

Son physique de prince du répertoire, sa danse élégante, précise, qui gagne en maturité à chaque prise de rôle, et sa présence intelligente et sensible font en effet de lui une parfaite future étoile, comme de nombreux récipiendaires avant lui de cette distinction (Mathias Heymann, en 2007, Laura Hecquet en 2006, Dorothée Gilbert et Josua Hoffalt en 2004, pour ne citer que les plus récents).

Après avoir commencé la danse à 9 ans au CNR de Nantes, Hugo Marchand a obtenu à 13 ans la médaille d’or du conservatoire et intégré en 2007 l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris. Il est admis en 2011, à l’âge de 17 ans, dans le corps de ballet et est promu coryphée en 2013. Il remporte ensuite la médaille de bronze du concours de Varna et est nommé sujet en 2014. Au cours de la dernière saison, il a eu l’occasion de danser le pas de trois de l’acte I du Lac des Cygnes de Noureev, le rôle titre de Casse-Noisettte en décembre 2014, et surtout le rôle de Des Grieux dans L’Histoire de Manon de Kenneth Mac Millan avec pour partenaire Dorothée Gilbert. Il a aussi interprété en juillet le premier rôle de L’Anatomie de la sensation, de Wayne Mc Gregor. En septembre, pour l’ouverture de saison, il a participé à la création de Benjamin Millepied, Clear, Loud, Bright, Forward.

Lors de sa courte allocution de remerciement, Hugo Marchand a tenu notamment à saluer ses partenaires de scène, qui lui ont « chacune appris quelque chose de différent ». Se disant aussi prêt à s’aventurer davantage sur les chemins du contemporain, le jeune interprète a conclu en ne se souhaitant qu’un seul avenir : danser, danser et encore. Parfait programme ! (lire aussi notre entretien)

Isabelle Calabre