Bloch, une nouvelle boutique pour la danse
Bloch, la célèbre marque de chaussons de danse australienne vient d’ouvrir une boutique à Paris.
Située rue du Faubourg Saint-Honoré, ingénieusement agencée, elle est une véritable caverne d’Ali-Baba pour les danseurs. On y entre par un long corridor qui donne le ton, avec ses paires de ballerines de toutes les couleurs, de formes et de tailles diverses (il y en a même pour les bébés !) diverses rangées sur des étagères comme dans une bibliothèque d’un nouveau genre.
Bientôt, on est au cœur du magasin, qui comporte toutes sortes de recoins, à visiter selon vos centres d’intérêt. Commençons donc par les pointes, qui sont à l’origine de la marque. Il vous faudra monter quelques marches pour vous retrouver dans sur une mezzanine où sont rangées les onze références de pointes et les neuf références de demi-pointes que propose la marque. Vous devriez donc trouver facilement chausson à votre pied, d’autant que le directeur de la boutique, Olivier Nobis-Peron, ancien danseur qui a bourlingué dans les plus grandes compagnies de ballet (notamment les Ballets de Monte-Carlo ou le Ballet du Grand Théâtre de Genève… entre autres), n’hésite pas à indiquer à la maison mère, située en Australie, ce qui convient le mieux aux danseurs de chez nous biberonnés à l’École française.
Fabriquées selon la technique du cousu retourné, avec un confort amélioré par toutes sortes d’astuces qui vont de la qualité du tissu intérieur – particulièrement doux - aux embouts intégrés pour protéger vos orteils, jusqu’au satin stretch pour habiller votre pied comme un gant, il y a des pointes pour toutes les formes de pied – y compris avec des bi-semelles, comme pour les demi-pointes que la marque a été la première à inventer. Il y a, par exemple, celles à semelle flexible et libre au niveau du talon - La semelle n'est durcie qu'au trois-quart et n'est pas collée au niveau du talon, ce qui permet à la danseuse de travailler la cambrure de son chausson comme elle le souhaite.
Mais la boutique pousse le raffinement encore plus loin en vous proposant d’essayer les pointes devant une caméra placée au niveau des chevilles relayée par un écran où vous pouvez donc voir, avec du recul, comment ces chaussons vous vont. Nous avons testé. C’est plutôt bluffant !
Descendons dans l’entresol. On y trouve toutes sortes de justeaucorps, dont les matières sont pensées pour les danseurs. Souples, douces et suffisamment gaînantes, ce sont des tissus haute technologie aux noms barbares de modal, supplex, spandex, mesh, qui absorbent la transpiration. Toujours techniques, ces justeaucorps prévoient par ailleurs des brassières intégrées qui vous dispensent de porter un soutien-gorge disgracieux. Pour la plupart, ils sont si travaillés, avec des lacets, du voile ou de la dentelle, qu’il est tentant de les utiliser pour la ville. Idem pour les tenues d’échauffement de toutes sortes, en maille ou en doudoune qui vous donnent l’envie irrésistible d’aller vous calfeutrer avec. En fait, nous raconte Olivier Nobis-Peron, c’est Sylvie Guillem, qui, la première, a eu l’idée de se chauffer en combinaison de ski. Du coup, Bloch a développé l’idée et propose toutes sortes de tenues seyantes et chaudes pour la danse. C’est chez Bloch aussi que vous trouverez ces gros chaussons appelés « warm up booties » que l’on peut enfiler pour garder ses pieds au chaud. Et, au détour d’un escalier, quelques tutus…
Dans deux alcôves attenantes, on trouve d’un côté, un rayon « enfants » qui contient tout ce dont nos apprentis danseurs ont besoin, et de l’autre, tous les vêtements qui conviennent à toutes les techniques autres : yoga, pilates, fitness avec des brassières, des pantalons souples, des shorts, des leggings, des tops…
Encore plus bas, nous entrons dans la grande salle voûtée. De nouveau on remarque la collection invraisemblable de ballerines (y compris des bi-semelles !) mais aussi des chaussures pour tous les types de danse : de salon, latines, urbaines, claquettes…
C’est aussi l’endroit où l’on peut voir un mini-musée qui relate l’histoire de la marque et de son fondateur, Jacob Bloch.
Originaire d’Europe de l’Est émigré en 1931 en Australie, Jacob Bloch est d’abord fabricant de chaussures. Mais, passionné de musique et de danse, il fréquente les écoles de danse locales. C’est là qu’il remarque une petite fille qui semble souffrir terriblement dans ses chaussons. Il lui promet alors de lui trouver une solution. C’est ainsi que les premières pointes Bloch naissent en 1932, dans un atelier de Paddington, à Sydney. Elles seront bientôt connues internationalement grâce aux grands ballets qui tournent en Australie. À l’époque, le voyage était si long que les troupes restaient assez longtemps sur place. Jacob acquiert rapidement la réputation de proposer des chaussons de danse de grande qualité. Il confectionne ainsi des chaussons sur mesure pour de nombreux danseurs russes en tournée en Australie. Fort de son succès, il développe bientôt une gamme complète de chaussons et d’articles de danse. Aujourd’hui, son petit-fils a repris la marque et reste fidèle à l’engagement de son grand-père en proposant des articles aussi confortables que performants techniquement.
Agnès Izrine
Bloch, 34 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008
Tel : 01 40 07 10 43
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