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Soirée d'ouverture du festival « utoPistes »

Le festival utoPistes porte bien son nom : Cette conception imaginaire, créée par Mathurin Bolze en 2011, fête aujourd'hui une troisième édition riche par la diversité de sa programmation et ses croisements artistiques. Fondateur et directeur artistique de la compagnie MPTA, collectif regroupant des artistes circassiens ayant en commun une recherche débordant bien largement des bords de la piste, Mathurin Bolze aime décloisonner les genres. On pourra ainsi voyager du délicat Noos de Justine Bertillot et Frédéri Vernier à Vortex de Phia Ménard en passant par Mazùt de Baro d'Evel et pour finir avec Barons Perchés dudit  Mathurin. Lire notre critique

Pour démarrer l'édition, les « utopistes » ont fait les choses en grand, avec une ouverture joyeuse, généreuse et… pluvieuse ! Mais pour Horizon de Chloé Moglia, installé sur la place des Célestins on a (pour une fois), apprécié la météo maussade tant cela offrait une image surprenante, un contraste absolu entre le gris bleu orageux et le corps doré par la lumière de la trapéziste suspendue au bout d'une structure courbe, tranchant elle aussi avec la géométrie des immeubles avoisinants. Surprenante Chloé Moglia, d'une rare densité, à la fois charnelle et immatérielle, qui semblait là marcher au ralenti sur la crête des immeubles. Une danse au bord du vide, retenue parfois juste du bout de la hanche, , accompagnée par Noémi Boutin, formidable violoncelliste  perchée elle aussi sur le balcon du Théâtre des Célestins, qui donna le coup d'envoi de la soirée avec le troisième mouvement de la suite pour violoncelle du compositeur espagnol Gaspar Cassadó, un petit bijou.

Festival utoPistes - Galerie photo © Christophe Raynaud de Lage

Un moment d'enchantement qui se renouvellera dans l'écrin rouge du théâtre où le public sera ensuite invité pour la présentation proprement dite, menée par Sébastien Charrier, sorte de chapelier fou, plutôt ici parolier fou, et Benoît Bonnemaison-Fitte dit Bonnefrite, dessinateur, qui tout au long de la soirée fera tourner avec Frédéric Fivaz et Ricardo un « atelier » de sérigraphie déclinant l'affiche du festival. Toutes les épreuves seront suspendues comme du linge à sécher dans le hall du théâtre avant d'être ensuite offertes au public.

Johann Le Guillerm, dont les « Serpentants » ornent la place des Célestins, clôturera la soirée avec une performance équilibriste et visuelle construite d'impressionnants et provisoires échafaudages de bois.
Une édition bien partie, et si l'on en juge la programmation, démarrée en beauté avec Marcel de Jos Houben et Marcello Magni, il y a assurément de quoi se réjouir et remonter le moral le plus défaillant…
A une époque où se réjouir devient précieux,  les quelques mots de Mathurin Bolze écrits en note d'intention pour présenter utoPistes semblent tout à fait à propos : « Ce nom donné en 2011 sonne aujourd'hui comme un manifeste : rêver encore, rester en mouvement et inventer les moments d’humanité … ».  

Marjolaine Zurfluh
Vu à Lyon le 2 juin
Jusqu'au 11 juin
Toute la programmation
http://www.festival-utopistes.fr
 

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