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Prix FEDORA : Soutenir la création et l’émergence

Mobiliser des fonds au service de l’innovation artistique dans les domaines de l’opéra, du ballet et de l’éducation : décernés le 28 juin à Venise, les prix FEDORA 2019 pour l’opéra, le ballet et l’éducation artistique ont pleinement répondu aux objectifs de ce groupement de mécènes.

Cette année, c’est au sein de La Fenice à Venise - l’une de ses 85 institutions partenaires -  que le cercle européen de philanthropes initié par Rolf Liebermann et recréé en 2014 par Jérôme-François Zieseniss, son président, avait choisi de remettre ses prix annuels pour l’opéra, le ballet et l’éducation artistique. Précédée d’un processus de candidatures et de sélection lancé dès l’automne (lire notre article), l’annonce des lauréats était l’occasion de rappeler les missions de ce groupement philanthropique de particuliers et d’entreprises, dont Generali et Van Cleef & Arpels pour les principaux mécènes : encourager la créativité et le renouvellement de l’opéra et de la danse.

Le choix final du jury, parmi les trente-six projets nominés encore en compétition, témoignait de cette ambition. Chacun dans leur catégorie, les trois lauréats - l’Opéra Philadelphia pour Denys et Katya de Philip Venables, le Rambert Ballet avec Invisible Cities de Sidi Larbi Cherkaoui et le Greek national Opera pour Co-Operative : an intercultural and collaborative opera hub for young poeple - présentaient en effet des créations innovantes qui parlent de et à notre présent.

La danse à la pointe

Ainsi, la pièce récompensée par le prix Fedora Van Cleef & Arpels pour le Ballet, et qui sera créée en juillet 2019 au festival international de Manchester, s’annonce d’ores et déjà comme l’un des événements de la rentrée. Autour de la relation complexe entre Marco Polo et le chef mongol Kubilai Khan, Invisible Cities mêle audacieusement théâtre, danse, architecture, musique et projections d’image, répondant pleinement à la définition d’une « nouvelle création chorégraphique d’excellence », selon le libellé du prix.

Galerie Photo © Tristram Kenton

Quant à son mécène, il est depuis longtemps le partenaire privilégié de la danse : la rencontre à New York il y a plus d’un demi siècle du co-fondateur de la maison de joaillerie, Louis Arpels grand amateur de ballet, avec Georges Balanchine allait donner naissance en 1967 au fameux ballet Jewels.

« La danse est pour nous un ancrage historique, rappelait Sybille Gallardo-Jammes, directrice de la communication de Van Cleef & Arpels.

Dès les années quarante, nous avons créé les fameux ‘clips Ballerine’ et nos archives contiennent de nombreuses photos montrant Balanchine et Susan Farell dans nos murs. Lorsqu’en 2014, Jérôme-François Zieseniss nous a parlé de son désir de redynamiser FEDORA, il nous a donc paru naturel de l’accompagner. Outre le prix remis chaque année, nous sommes heureux de prolonger l’accompagnement des chorégraphes lauréats : nous avons par exemple impliqué nos filiales à Hong-Kong pour soutenir la tournée du Syndrome Ian de Christian Rizzo, primé en 2016, et en tant que partenaires de la FIAC 2019, nous avons favorisé l’accueil en ses murs le 19 octobre prochain de la compagnie de Sharon Eyal avec OCD Love 2016, dont nous avions primé Chapter 2 en 2017. Par ailleurs, nous sommes aussi mécènes de Benjamin Millepied pour sa trilogie Gems, qui comme celle de Balanchine s’inspire de nos émeraudes, rubis et diamants, et pour son Roméo et Juliette qui sera donné en février 2020 à la Seine Musicale. ».

Initier les plus jeunes

La danse était encore à l’honneur avec le projet Touche le ciel mené par la Fabrique de la Danse, qui a reçu le prix Plateforme Fedora pour le vote du public. « Cette récompense nous apporte beaucoup d’énergie, et le sentiment appréciable d’être soutenu », confiait à l’issue de la cérémonie la chorégraphe Christine Bastin, qui encadre ce programme d’éducation artistique destiné à sept cents élèves de l’Est parisien. « C’est un challenge collectif, ajoutait la présidente de l’association Orianne Vilmer, que nous avons lancé il y a deux ans et qui est porté par une équipe stupéfiante d’énergie ».

D’abord proposés à quatre classes de l’école des Amandiers (20e), puis étendus cette année à raison de quinze heures par an à toutes les classes de l’établissement, ainsi qu’aux 6e du collège Doisneau pour trente heures par an, ces ateliers participatifs développent la créativité des enfants en croisant danse et innovation numérique. « Grâce à divers outils, tel le vidéomapping, nous utilisons une approche ludique afin d’amener à la danse des enfants peu ou pas ouverts au départ », souligne Christine Bastin. Innovante et efficace, cette démarche pédagogique a valu à ses créatrices de recueillir en leur faveur 3342 votes du public, ainsi que 7440 euros de dons par le biais de leur campagne de crowfunding financée par la Plateforme FEDORA. De quoi poursuivre et prolonger avec enthousiasme leur projet l’an prochain.

Isabelle Calabre

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