KLAP Maison pour la danse : une saison foisonnante !
Créations en pagaille et reprises inspirées pour cette nouvelle saison !
Depuis 2011, KLAP Maison pour la Danse créé à Marseille par Michel Kelemenis, met la création au cœur d’une structure innovante. Le lieu accueille 70 compagnies pour une soixantaine des propositions publiques. Il reçoit donc les artistes, émergents ou confirmés, les compagnies locales, européennes et internationales dans ses trois studios remarquablement équipés. Il propose des spectacles dont de nombreuses « Premières », mais aussi des répétitions publiques, des projections suivies de débat (les studios sont parfaitement prévus pour l’image – y compris numérique), des projets en cours, une formation professionnelle à destination des danseurs, et bien sûr, de nombreuses actions d’éducation artistique. KLAP abrite aussi Kelemenis&Cie.
La saison 23-24 est riche de propositions très diversifiées, irriguées par les grandes questions qui traversent la société actuelle : environnement, diversité, co-construction, genres… et programme d’ailleurs un festival intitulé + DE GENRES.
Au chapitre « Projets en cours », ça démarre en fanfare avec Tendre carcasse que présente Arthur Pérole (programmé dans sa version aboutie en février), qui s’attache à la jeunesse d’aujourd’hui et à ses préoccupations sur l’amour, l’avenir ou la politique, tandis que la compagnie Grenade proposera Antipodes avec dix interprètes, rapprochant des univers très différents, à savoir le hip-hop de Kader Attou, la friction entre danse et théâtre avec Nicolas Chaigneau et Claire Laureau, l’écriture contemporaine d’Iván Pérez et un collectif rassemblant deux danseurs de Grenade : Maxime Bordessoules et Rémy Rodriguez le 14 octobre.
Double soirée encore le 19 octobre avec Etat végétal de Yasminee Lepe dans une chorégraphie au croisement du sound design et du bio-art, et Abwarten de Yohan Vallée qui questionne notre inattention pour dessiner un groupe qui tend vers un ailleurs meilleur. Et le 17 novembre avec Kata d’Anna Chirescu un entraînement d’art martial qui nous raconte la dictature communiste en Roumanie telle que vécue par son père, mais couplé à la création jeune public de Sylvain Groud, Des Chimères dans la tête qui plonge dans les profondeurs abyssales de l’enfance pour inventer des corps en apesanteur.
Entretemps, le 10 novembre, le public aura eu un aperçu de la création de Michel Kelemenis, Versus, un quatuor dont le sujet est le désir amoureux et dont l’aboutissement sera présenté au KLAP en tout début d’année 24. Et pour clore 2023, ce sera la formidable danseuse Marion Blondeau, qui mettra en scène trois interprètes de 60 à 70 ans, en s’appuyant sur des expériences héritées de sa grand-mère dans Organicitées.
En 2024, un festival de créations en tous genres nous attend, avec donc Versus, exceptionnellement dévoilé au KLAP en avant-première. Autre quatuor, La Cuenta, [medellinmarseille] de Marina Gomes pour une danseuse, une danseuse boxeuse, et une comédienne, chargées de rendre compte des effets collatéraux des règlements de compte.
Puis Kid#1un solo ventriloque de Joachim Maudet suivi de Masterpiece de Luisa Fernanda Alonso. En février, on pourra découvrir Blackout Dialogs d’Harris Gkekas, une création en éclats pour huit interprètes, Ayta de Youness Aboulakoul pour six danseuses, six femmes en lutte contre l’oppression, et Cover de Maud Frison pour une danseuse et trois musiciennes. En fin de saison, un solo de Mellina Boubetra avec le musicien Alvise Sinivia ouvre un cycle consacré au secret comme signature d’une identité appelé En mon for intérieur – Mellina #1. La dernière création de la saison, Bless this Mess, pour cinq interprètes sera signée Katerina Andreou et s’interrogera sur la force du désespoir comme moteur de la composition chorégraphique.
Outres les créations, en mars s’ouvrira le Festival + de Genres qui réunira Matthieu Hoquemiller, Melissa Guex, Johanne, Max Fossati, Sylvain Riéjou, Volmir Cordeiro Baptiste Cazeaux et Hortense Belhôte, pour des spectacles vibrants, surprenants, loin des clichés, et des normes.
Au chapitre reprises, on reverra avec plaisir Rock&Goal de Michel Kelemenis un spectacle parfaitement raccord en cette année Olympique ! Le formidable Erection de Pierre Rigal, Polémique (recherche d’une pédagogie du conflit), de Mathieu Desseigne & Lucien Reynès, deux danseurs acrobates arc-boutés l’un contre l’autre, Waré Mono, la dernière pièce de Kaori Ito ou The Way Things go de Christian Ubl sur le fameux « effet papillon » et ses conséquences mentales ou corporelles. Sans oublier la création de Magnifiques de Michel Kelemenis… qui aura lieu au Festival de danse de Cannes et suscitera une exposition photo dès janvier 24 au KLAP.
Agnès Izrine
Image de preview : Des chimères dans la tête de Sylvain Groud © Frédéric Iovino
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