« Ninika » par la Compagnie EliralE
Ninika, qui signifie bourgeon en basque, est une pièce chorégraphique pour jeune public. Et, au début de la pièce, les danseurs captent l’attention des plus petits avec toutes sortes de jeux scéniques qui tiennent de la partie de cache-cache ou de l’empilement de cubes. Mais bientôt, nous voilà transportés ailleurs avec ce trio (deux filles, un garçon) qui peu à peu complexifie la chorégraphie. Les apparences sont trompeuses : les filles peuvent ressembler à des tortues qui rentrent dans leurs carapaces, on peut faire un feu bleu avec un bâton…
Et les clins d’œil aux contes ne manquent pas à l’instar de ces chaussures abandonnées ici et là. Mélangeant habilement les pas du folklore basque à des figures plus contemporaines, nous voilà embarqués dans ce monde blanc et rouge avec son arbre à tiroirs qui change au gré des saisons. Dans cet espace en perpétuel changement, on passe des futilités enfantines à des plaisirs d’un peu plus grands.
Photos : Maialen Maritxalar
Au passage, apparaissent des personnages un peu étranges, comme ce chaman appelé Churri, qui semble sorti d’un autre âge. C’est plein d’astuces scénographiques aussi bien trouvées que bien amenées. Les danses basques, avec leurs sauts, leurs pas battus, sont séduisantes, et la fraîcheur des interprètes un vrai bonheur d’ingénuité. On passe un très bon moment à suivre ces facéties qui aident à passer de l’enfance à l’adolescence avec délicatesse.
Agnès Izrine
Théâtre Golovine, Avignon OFF, jusqu’au 26 juillet à 10h45
Res. 04 90 86 01 27
Ninika
Chorégraphie : Pantxika Telleria
Interprétation : Arantxa Lannes, Célia Thomas, Jose Cazaubon
en alternance avec Chloé Sindera et Oihan Indart
Assistant mise en scène : Joxelu Berasategi
Musique : Joseba Irazoki
Scénographie et visuel : Maialen Maritxalar
Lumières : Javi Ulla
Costumes : Karine Prins
Accessoires : Annie Onchalo et compagnie Suak
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