« Casse-Noisette » par le Ballet de l’Opéra de Varna

Ballet en deux actes, Casse-Noisette est un vrai ballet de Noël. Nombreuses sont les compagnies qui s’en emparent. Mais à la Seine Musicale, vous pourrez découvrir le Ballet de l’Opéra de Varna avec un grand orchestre dans une version très fidèle à l’originale, et donc parfaite pour les petits et les grands. 

En attendant, voici un petit tour d’histoire pour mieux cerner l’histoire de ce ballet-conte de Noël. Créé en décembre 1892 à Saint-Pétersbourg au Théâtre Mariinsky sur la célèbre musique de Piotr Illitch Tchaïkovski le ballet prend sa source dans un conte Casse-Noisette et le Roi des Souris d’Ernst Theodor Hoffmann (1816). Cet auteur allemand, aux récits fantastiques souvent plus effrayants qu’apaisants, écrit donc une nouvelle à tiroir plutôt complexe qui se déplie avec l’Histoire de la Princesse Pirlipate et de la noix Krakatuk pour se refermer avec la fin de Casse-Noisette. Mais ces récits différents s’entremêlent et le monde du rêve s’épanche dans la réalité, ouvrant un espace imaginaire qui laisse libre cours à toutes sortes d’interprétations.

C’est pourquoi, afin de favoriser la compréhension du ballet, et pour plus d’efficacité dramaturgique, le chorégraphe Marius Petipa simplifia le conte en supprimant l’histoire de Pirlipate et de Krakatuk.

Dans la version de Petipa donc, la nuit de Noël, Clara reçoit comme cadeau de son parrain Drosselmeyer, un casse-noisette en forme de figurine, joliment habillé « qui faisait supposer un homme de goût ». Pendant la nuit, elle rêve qu’il est un prince ensorcelé auquel le Roi des souris a déclaré la guerre. Clara l’ayant sauvé après un combat acharné entre les jouets et les souris, il se transforme en beau jeune homme et l’emmène à travers une forêt enneigée. Ils arrivent à Konfiturenbourg, le royaume féerique des jouets et des friandises où ils sont accueillis par la Fée Dragée et le Prince Orgeat, et célèbrent leur victoire sur le Roi Souris dans un enchaînement de danses et de valses merveilleuses. Dans une variante, ils se fiancent (ou se marient) lors d’une grande fête. 

La musique est immédiatement saluée par le public et la critique. Les innovations de Tchaïkovski qui introduisent dans la partition des airs populaires, des instruments-jouets, et fait entendre pour la première fois les sons cristallins du célesta dans La Danse de la Fée Dragée, sont un succès. Avec celle-ci, La Valse des fleurs, La danse des Mirlitons, et la fameuse « ouverture » deviennent des mélodies célèbres, de vrais « tubes » musicaux qui contribuent à faire rayonner le ballet à travers le monde.

Galerie photo © I.Karnaukov