« Brush mind no merit », le geste peint de Carolyn Carlson
Du 6 au 14 juin, la galerie du jour agnès b. présente un regard rare sur l’oeuvre graphique de Carolyn Carlson.
Du 6 au 14 juin, la galerie du jour agnès b. présente un regard rare sur l’oeuvre graphique de Carolyn Carlson. Carolyn Carlson qualifie sa danse de « poésie visuelle ». L’image est au coeur de son travail et les arts visuels constituent une source perpétuelle d’inspiration. Cette relation à la création plastique explique que la chorégraphe ait créé plusieurs pièces de son répertoire en conversation avec Mark Rothko, avec lequel elle ouvre un dialogue en 2013, Joseph Beuys, à qui elle consacre une pièce en 2001, ou encore Olivier Debré, lors de la création de Signes en 1997 à l’Opéra de Paris.
Carolyn Carlson est plus secrète sur son oeuvre graphique produit en parallèle. Le geste devient trace, l’invisible devient visible, en contrepoint du geste éphémère de la danse, qu’elle définit comme « art d’un instant dans le temps et l’espace ». Il y a juste un an dans l’élan de l’exposition « Writings on water » au musée La Piscine de Roubaix, Agnès b. choisissait de présenter sous sa forme propre à Paris ce travail méconnu de l’artiste. Carolyn Carlson a toujours écrit, dessiné et peint en lien avec sa réflexion esthétique et son travail d’improvisation.
Dès l’université, elle prend l’habitude de noter ses impressions dans un carnet. La première encre naît d’un souffle en cours de méditation zen d’une jeune danseuse américaine dans le New York des années 1960. Non seulement ces deux pratiques ne la quitteront jamais, mais elles deviennent le vecteur de sa création. C’est cette pratique d’atelier que Carolyn Carlson invite à découvrir sous la verrière avec la composition inédite pour « Brush mind, no merit ». L’exposition se déploie avec les encres intenses, travaillées au sol, aux motifs inspirés des éléments (l’eau, l’air), de la nature (la vague, l’oiseau, l’arbre) ou de figures-types (le couple, le clown). La référence à l’Orient, nourrie des séjours de Carlson au Japon, est l’ensō (le cercle), à la recherche du mouvement parfait, perpétuel et spontané. En complément, la galerie présente pour la première fois la série des petites figures Offrandes (2013) ainsi que le poème graphique Grass over wind (2018).
Exposition du 6 au 14 juin 2018 à la galerie du jour agnès b.
Performance de Carolyn Carlson et Juha Marsalo le mercredi 13 juin à 19 h 30
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