27e édition de Paris quartier d’été

Il y a 27 ans, Patrice Martinet fonde Paris quartier d’été avec l’objectif de partager une soif d’art et d’inconnu avec ceux qui ne partaient pas en vacances. « A cette époque, il ne se passait pas grand chose durant l’été dans la capitale. Internet n’existait pas et si l’on voulait découvrir un artiste ou voir un spectacle, il fallait venir, voir, sentir et attendre. Ce frein avait cependant un charme : il prolongeait, stimulait et augmentait le désir ».

Des centaines de spectacles plus tard, Patrice Martinet signe avec nostalgie sa dernière édition avec toujours la même ferveur d’entremêler les genres. Entre danse, musique, théâtre et cirque, vingt trois représentations d’artistes français et internationaux sont présentées dans des lieux aussi différents que des jardins, des parcs, le musée Picasso et le musée du quai Branly, le Carreau du Temple, l’Eglise Saint-Eustache et en périphérie comme Gennevilliers et La Villetaneuse.

La Corée est à l’honneur avec deux pièces de la grande chorégraphe Eun-Me Ahn dont 1’59 Project réalisé avec une centaine d’amateurs franciliens et sa pièce et Let me change your name qui tourne dans le monde entier depuis 2006. Modernité entre concert savant et performance flashy avec KKWE par Hee-Monn Lee company.

A écouter aussi des chants populaires coréens avec Ssing Ssing et un récital Pansori, pansori, pansori and co qui revisite le répertoire ainsi que l’ensemble Gomool qui construit sa propre forme de théâtre musical pour représenter le gagok, l’un des plus grands héritages musicaux et littéraires de la dynastie Chosun. Enfin, afin de s’immerger totalement dans la culture de ce pays, sont proposés des ateliers de couture pour apprendre à confectionner un costume traditionnel et des cours cuisine qui dévoilent comment rouler un kimbap.

Josef Nadj est l’invité phare de cet événement avec Petit psaume du matin qu’il interprète avec Dominique Mercy, le danseur emblématique de Pina Bausch avec en parallèle son exposition Inhancutilitatem au Collège des Bernardins. Toujours en danse, le belge Johan Saunier investi le musée Picasso et la bibliothèque de la ville de Paris et propose aussi des Ballets confidentiels dans des jardins.

Avec Bataille, Pierre Rigal provoque un turbulent moment de réflexion. En première à Paris, entre danse et cirque, Gandini Juggling rend hommage à Pina Bausch avec Smashed et la délirante Compagnie Mal Pelo et Niño de Elche et ses 7 Lunas. Pour clore cette édition, une merveille avec Brigel Gjoka et Riley Watts avec DUO2015 de William Forsythe.