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Danse jeune public en langue des signes française
Á L’Atelier de Paris, trois spectacles, des rencontres et expositions !
Depuis deux ans, L’Atelier de Paris s’engage à favoriser la venue des personnes sourdes et malentendantes en leur proposant des spectacles visuels et naturellement adaptés en langue des signes.
Dès le 7 mars auront lieu dans plusieurs lieux partenaires, des expositions, une performance littéraire, un atelier de regard critique, un café signes, ainsi que la deuxième rencontre du cycle Transistor consacrée aux liens entre la danse et la LSF.
Ces intentions sont en corrélation avec trois spectacles de danse pour jeune public qui sont à l’affiche de cet évènement du 26 mars au 9 avril.
Le lapin et la reine de Nina Vallon qui raconte l’histoire d'une amitié entre un mystérieux lapin blanc et une reine en kimono. Oscillant entre Le pays des damiers où tout est chorégraphié, chronométré, et l’Autre côté, où les choses ne sont pas toujours fidèles aux apparences, les deux personnages vivent ensemble de nombreuses aventures. Dans un monde magique et mouvant, l’intrigue se raconte en langue des signes, en musique et en danse. Librement inspiré de l’univers d’Alice aux pays des merveilles, la pièce aborde avec humour et sensibilité la question de la différence.
My (Petit) Pogo chorégraphié par Fabrice Ramalingom et adapté en langue des signes par Anne Lambolez débute tout d’abord sous la forme d’une conférence pour ensuite glisser subrepticement vers une configuration spectaculaire. Ainsi, sont abordés les processus et les outils de création d’un spectacle par le biais d’explications et de performances dansées par les quatre interprètes. Une réalisation pédagogique pleine de magie !
Dans (La Bande à) Laura, adapté en langue des signes par Lucie Lataste, la chorégraphe Gaëlle Bourges convoque le tableau « Olympia » du peintre Edouard Manet par un jeu de couleurs, de lumières, d’objets et de postures. La pièce interroge la figure centrale blanche mais également la femme noire qui lui tend des fleurs, dont on ne connaît que le prénom : Laure. Les quatre performeuses composent et décomposent de multiples déclinaisons de l’iconique tableau, rendant à la fois plus visibles les deux modèles féminins ainsi que l’opération esthétique menée par Manet. Une délicieuse et intelligente invitation à stimuler le regard critique des enfants sur l’œuvre picturale et sur la place des femmes qui disparaissent au profit des peintres pour lesquels elles ont posé.
Notons le foisonnement des propositions : à la bibliothèque Saint-Eloi (12e) : le 7 mars, une exposition et table thématique d’ouvrages en lien avec les spectacles ; le 12 mars, une performance littéraire en LSF-français sur le thème d’Alice au pays des merveilles ; du 26 mars au 9 avril, une exposition et table thématique d’ouvrages en lien avec le spectacle ; et le 1er avril un atelier de regard critique avec Bertrand Brie (collaborateur de l’association OS).
Le 15 mars, à la Médiathèque La Canopée, une rencontre menée par Mathieu Bouvier avec Nina Vallon, Emmanuelle Laborit et Jennifer Lesage-David sur les liens danse-LSF, avec un•e interprète LSF-français et retransmis sur R22 Tout-monde.
Un évènement extrêmement riche et intégralement bien pensé qui séduira tout autant le jeune public que les adultes !
Sophie Lesort
Du 7 mars au 9 avril
Image de preview : Illustration Amédine Sèdes
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