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Le programme soyeux du Ballet du Rhin
Avec un programme placé sous le signe de la soie, intitulé SILK le Ballet du Rhin présente trois chorégraphes aux horizons divers. Le très célèbre Benjamin Millepied, la chorégraphe canadienne Aszure Barton, peu connue dans l’Hexagone et Glen Tetley (1926-2007) chorégraphe américain à la jonction entre la danse classique et la danse moderne.
Dans ce programme soyeux, tout n’est qu’ordre et beauté, danse, grâce et sensualité. Avec Without, Benjamin Millepied allie le brio du passé classique à l’urgence de la création actuelle. La chorégraphe canadienne Aszure Barton, sur des extraits musicaux choisis de Curtis Macdonald, Njo Kong Kie et Ljova, nous entraîne de l’autre côté du rideau au plus près du mouvement et de la volupté des corps. Gemini, pièce virtuose de Glen Tetley pour quatre danseurs, sur pointes du début à la fin du spectacle, offre un moment de danse pure sur une symphonie de Hans Werner Henze.
"Gemini" photos Jean-Luc Tanghe
Ce dernier ballet, créé à l’Australian Ballet en 1973 est un jalon de l’histoire de la danse, selon Brownen Curry, qui l’a transmis aux danseurs du Ballet du Rhin. En effet : « Historiquement, pour l’Australie, c’était très important : ç’a été une pierre apportée à l’édifice de l’Australian Ballet. En Europe je ne sais pas vraiment comment résonne cette pièce aujourd’hui, elle y est moins donnée. Personne n’avait jamais vu une telle chose avant, ce ballet est d’un tel niveau ! Il faut remettre les choses en contexte pour tout à fait comprendre cela : en 1973, c’était exceptionnel de modernité. Ce qui était différent avec Glen Tetley, c’est qu’il faisait tomber toutes les barrières, il ouvrait toutes les portes et intégrait des aspects contemporains à son écriture chorégraphique. On doit se souvenir de lui pour ça, il a élargi l’utilisation du corps ! »
Aszure Barton est une chorégraphe née à Toronto à découvrir avec Untouched. Le mouvement a toujours été un véritable mode de communication pour elle, qui a toujours préféré s’exprimer à travers lui plutôt qu’à travers la parole. « Je suis née dans une famille où la danse et la musique sont une célébration : j’ai commencé par prendre des cours de claquettes à l’âge de trois ans et, très vite, inventer des chorégraphies est devenu ma manière de communiquer et de jouer avec mes amis. J’aime avoir des comportements étranges et faire rire les gens autour de moi. »
Without de Benjamin Millepied est une rêverie sur Chopin. Le compositeur romantique a marqué son enfance et son adolescence : en même temps que son amour pour la danse naissait sa tendresse pour le musicien polonais, indissociables l’un de l’autre. C’est sur sa musique que tous les matins, inlassablement, le jeune danseur prenait la classe. Préludes, nocturnes et études se sont fondus dans le corps jusqu’à faire naître eux-mêmes la danse. Dans Without, il enveloppe le mouvement dans l’atmosphère romantique et parfois sombre du pianiste qui a marqué tout le XIXe siècle. C’est une danse sensible, d’une technique classique soignée et brillante qui s’exprime sur scène, à travers cinq duos.
Agnès Izrine
Des rendez-vous sont également organisés autour de ce spectacle :
DANSE À L’UNIVERSITÉ
Conférence dansée
Le mardi 12 mai à 18 h 30
Strasbourg, Université
Le Portique
Entrée libre
Parlons peu... mais parlons danse
Présentation du spectacle, Une demi-heure avant chaque représentation dans les foyers des théâtres. Entrée libre
Spectacles au Théâtre de Colmar
6 mai 20 h
7 mai 20 h
Spectacles à l’Opéra de Strasbourg
21 mai 20 h
22 mai 20 h
23 mai 15 h & 20 h
24 mai 15 h
26 mai 20 h
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