Dantzaz Konpaina : Arte-An
La compagnie Dantzaz est issue de Dantzaz Elkartea de Saint Sébastien, sorte de tremplin professionnel qui donne l’opportunité à de jeunes danseurs venus de toute l’Europe de prolonger leur formation à travers l’expérience de la vie d’une compagnie. Les répétitions, les rencontres avec divers chorégraphes, les tournées, sont autant d’éléments qui rythment leur quotidien, et qui font de cet apprentissage une étape importante de leur vie artistique qui leur permettra ensuite d’intégrer de grandes compagnies. Pendant deux ans, les jeunes talents sont invités à collaborer et à réaliser les productions des chorégraphes invités qui jouissent d’une renommée internationale.
Avec ce nouveau programme intitulé Arte-An (Artean signifiant « non-lieu » dans le sens d’espace intermédiaire) qui réunissait deux pièces du chorégraphe israélien Itzik Galilli et une pièce du tchèque Lukas Timulak, ces jeunes danseurs ont pu faire preuve de la fougue et la fraîcheur de leur jeunesse.
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La première pièce, Earth Apples d’Itzik Galilli, avait un cachet années 80, tant au niveau de la danse enlevée, enfiévrée, engagée presque qu’au niveau des costumes : robes à fleurs virevoltantes pour les filles, jupes pour les garçons. Cela dit, pourquoi s’en priver ? C’est une danse contemporaine qui a fait ses preuves tant dans l’inventivité de la construction que dans l’enthousiasme qu’elle sait susciter. Et ce fut bien le cas de la compagnie Dantzaz. La seconde pièce, A place between (qui en réalité donne son nom à l’ensemble de la soirée) de Lukas Timulak, partant d’une certaine façon d’un style assez proche de la première, laissait pourtant un peu plus dubitatif. Certes merveilleusement portée par les jeunes danseurs, sa facture était sans doute un peu trop apprêtée pour convaincre complètement.
Enfin, Flash Deluxe, également d’Itzik Galilli portait pleinement la patte du chorégraphe avec cette hâte et ce chaos intérieur qui caractérise souvent l’école israélienne. Emportée par le rythme implacable des percussions et txalaparta (des petits tambours basque que les danseurs maintiennent entre leurs jambes) la danse a une force un peu sauvage et cependant maîtrisée qui tient le spectateur en haleine pendant 20 minutes. Avec une sorte d’instinct de survie poussé à son paroxysme, les jeunes danseurs laissent déferler leur énergie rendant leur désir de danser contagieux.
Agnès Izrine
12 septembre 2013 – Festival Le Temps d’aimer – Casino Biarritz
Distribution :
Danseurs: Ane Anza Mendizabal, Emmanuel Dobby, Nuria Giménez, Anna Jirmanova, Hugo Mercier, Gillermo Millán, Dani Navarro, Patricia Langa y Marina Scotto.
Chorégraphes : Itzik Galili, “Lukas Timulak
Percussions : Paxkal Indo
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