« It’s a match » à Concordan(s)e : Interview de Raphaëlle Delaunay
Le duo de Raphaëlle Delaunay et l’écrivain Sylvain Prudhomme a été créé en grande partie au cours d’une résidence dans un collège.
Danser Canal Historique : Comment s’est déroulée la création de It’s a match avec Sylvain Prudhomme ?
Rapahaëlle Delaunay : Nous nous sommes vus tous les mois, et le processus de création débordait largement du seul objectif de construire notre duo. Nous étions en résidence de création dans un collège à Romainville, dans une salle polyvalente avec tout ce que ça suppose en termes de mise en danger de notre création : Salle à partager avec les collégiens, sonneries, les bruits de la cour de récréation. Nous étions dans l’épicentre du collège et très réceptifs à tout ce qui se passait autour de nous. C’était le contraire d’artistes dans leur tour d’ivoire. Nous avons aussi dispensé des ateliers aux collégiens et nous l’avons fait ensemble. Cette situation a conduit à un processus plutôt informel.
DCH : L’écriture du texte s’est-elle faite en amont ou pendant votre travail partagé ?
Rapahaëlle Delaunay : Nous nous sommes mis d’accord très vite sur le fait de ne pas vouloir d’un objet trop figé ou d’un texte dont l’existence précède notre rencontre. Sylvain Prudhomme a accepté de se laisser porter par ce que notre rencontre allait produire, et je lui en suis très reconnaissante. Nous avons même beaucoup écrit à quatre mains, au sujet de tout ce que notre rencontre pouvait produire comme inquiétude, comme interrogation ou même frustration. Nous voulions un langage plutôt parlé et vivant, un texte qui soit comme un caisson de résonance, un révélateur de nos présences.
DCH : Vous prenez donc également en charge une partie du texte ?
Rapahaëlle Delaunay : Oui, absolument. Nous voulons une parole vivante qui se partage d’une manière fluide, pour sortir de l’aura du texte comme quelque chose de très sérieux.
DCH : Y a t-il un extrait du texte qui vous vient à l’esprit, spontanément ?
Rapahaëlle Delaunay : Non, pour ça il faut que nous soyons présents tous les deux, puisque le texte interroge notre rencontre. C’est vrai même si nous l’avons écrit en concertation et que chaque partie du texte a été validé par moi. Inversement, chaque partie de la chorégraphie a été validée par Sylvain Prudhomme et il est également très actif sur le plateau.
Propos recueillis par Thomas Hahn
Représentations :
Jeudi 24 mars à 19h30
Médiathèque Marguerite Duras - Paris
Vendredi 25 mars à 20h30
Théâtre Le Colombier - Bagnolet
Mardi 5 avril à 20h30
(en partenariat avec Paris Réseau Danse)
CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson / Centre de développement chorégraphique - Paris
Mercredi 6 avril à 19h
Centre National de la Danse - Pantin
Mercredi 6 avril à 15 h
Bibliothèque André Malraux - Les Lilas
Vendredi 8 avril à 19h
Bibliothèque Pierre et Marie Curie - Nanterre
Mardi 12 avril à 19h30
Maison de la poésie - Paris
Mercredi 13 avril à 12h
Université Paris 13 - Villetaneuse
(en partenariat avec le festival Hors Limites)
Jeudi 14 avril à 20h30
Grand Bouillon, café culturel – Aubervilliers
http://concordanse.com/Raphaelle-Delaunay-choregraphe-Sylvain-Prudhomme-ecrivain
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