Les Étés de la danse fêtent leurs dix ans
Pour fêter leurs dix ans, le festival Les Étés de la danse a eu la bonne idée d’inviter de nouveau le San Francisco Ballet accueilli en juillet 2005 dans la cour des Archives Nationales. La compagnie américaine donnera 18 représentations (dont 9 premières parisiennes) du 10 au 26 juillet 2014 au Théâtre du Châtelet. Une compagnie à ne rater sous aucun prétexte.
Fondée en 1933, la compagnie du San Francisco Ballet est la plus ancienne compagnie de ballet des États-Unis. À l’origine, l’ensemble est créé pour préparer les danseurs des productions lyriques du San Francisco Opera House. Fondée en 1933, la compagnie du San Francisco Ballet est la plus ancienne compagnie de ballet des Etats-Unis. En 1942, les deux organisations deviennent deux entités distinctes : ainsi naît le San Francisco Ballet. La compagnie est dirigée des années 30 jusqu’aux années 70 par les frères Christensen (Willam, Lew et Harold), qui la marquent de leur empreinte en créant les premières versions intégrales du Lac des cygnes (1940) et de Casse-Noisette (1944). Sous la direction de Lew, la compagnie fait ses débuts sur la côte-est lors du Jacob’s Pillow Dance Festival en 1956. L’année suivante, elle part en tournée dans 11 pays asiatiques, effectuant ainsi les premières représentations d’une compagnie américaine de danse classique en Extrême-Orient.
Galerie photo : Erik Tomasson
En 1972, après avoir séjourné dans divers théâtres de San Francisco, la compagnie s’installe définitivement dans le War Memorial Opera House. L’année suivante, Michael Smuin est nommé Directeur artistique-adjoint. En 1981, sa production de La Tempête est nommée trois fois aux Emmy Awards. En 1984, il est récompensé de l’Emmy Award de la meilleure œuvre chorégraphique pour la production de son ballet A Song for Dead Warriors.
L’arrivée d’Helgi Tomasson, en 1985, comme directeur artistique du San Francisco Ballet, marque le début d’une ère nouvelle. Tout comme Lew Christensen, Helgi Tomasson, est connu pour être l’un des plus grands interprètes du maître incontesté de la chorégraphie du XXème siècle, George Balanchine. Ses premières saisons au San Francisco Ballet seront consacrées aux grandes productions de ballets classiques, parmi lesquels Le Lac des cygnes (1988), La Belle au bois dormant (1990), Roméo et Juliette (1994), Giselle (1999) et une nouvelle production de Casse-Noisette (2004). 1991 se signale aussi, sous la direction d’Helgi Tomasson, par le grand retour du San Francisco Ballet à New York après 26 longues années d’absence. Les critiques sont unanimes et le public enthousiaste acclame les artistes. En mai 1995, le SFB accueille 12 compagnies de ballet à l’occasion du festival international UNited We Dance en l’honneur du 50ème anniversaire de la signature de la Charte des Nations Unies.
Galerie photo : Erik Tomasson
Le répertoire du San Francisco Ballet comprend des œuvres de Marius Petipa, George Balanchine, Lew Christensen, Paul Taylor, Jerome Robbins, Agnes de Mille, Sir Kenneth MacMillan, Rudolf Noureev, Helgi Tomasson, bien sûr, et William Forsythe, Mark Morris, Wayne McGregor, Christopher Wheeldon entre autres.
En 2005, date où la compagnie est venue pour la première fois aux Étés de la danse, la compagnie a reçu le prix Laurence Olivier pour sa tournée au Sadler’s Wells Theater et célèbre en 2008 leur 75ème anniversaire avec l’Ecole du San Francisco Ballet.
La compagnie – composée de 75 danseurs – donnera au Théâtre du Châtelet un programme différent chaque jour. Des chefs-d’œuvre de Balanchine (The Four Temperaments / les Quatre Tempéraments et Agon, qui n’ont rien perdu de leur force novatrice dans l’invention des pas) et des ballets de Robbins (passant des méandres subtils du sentiment amoureux d’In the Night aux rythmes obsédants de la vie urbaine de Glass Pieces) jusqu’aux dernières créations d’Alexeï Ratmansky et Liam Scarlett que l’on pourra découvrir à Paris, le San Francisco Ballet présente une sorte d’éventail d’œuvres « néo-classiques », qui utilisent le vocabulaire académique, mais modernisant le langage, rendent actuelle la danse classique.
Galerie photo : Erik Tomasson
Entre les références incontournables et les pièces nouvelles, on aimera la virtuosité de Classical Symphony/Symphonie classique (Yuri Possokhov), comme un concentré élégant – et en tutus – des morceaux de bravoure, la recherche d’une atmosphère mystérieuse et troublante de Ghosts (Christopher Wheeldon), l’écriture brillante d’Helgi Tomasson, masquant sa complexité sous une fluidité apparente (Chaconne et The Fifth Season), le lyrisme d’Edwaard Liang et ses pas de deux poétiques (Symphonic Dances), ou le brio insolent de Solo (Hans van Manen).
Une première de gala composée des ballets suivants : Symphonie classique / Classical Symphony (Possokhov/Prokofiev), Chaconne pour piano et deux danseurs (Tomasson/Haendel), No Other (Caniparoli/Rodger), Pas de deux de Concerto (MacMillan/Chostakovitch), Alles Walzer (Zanella/Strauss), Pas de deux de Agon (Balanchine/Stravinsky), Les Lutins* (Kobborg/Bazzini/Wieniawski), 2e mouvement pas de deux de Brahms- Schoenberg Quartet (Balanchine/Brahms), Voices of Spring (Ashton/Strauss), Pas de deux de After the Rain (Christopher Wheeldon/Pärt), Quatrième mouvement et final de Symphony in C (Balanchine/Bizet) sera donnée le 10 juillet 2014 à 20h.
Ballets au programme du 11 au 26 juillet :
3 ballets de Helgi Tomasson : Chaconne pour Piano et deux Danseurs, The Fifth Season*, Caprice*,
3 ballets de George Balanchine : Agon, Allegro Brillante, The Four Temperaments,
2 ballets de Jerome Robbins : Glass Pieces, In the Night,
2 ballets d’Alexei Ratmansky : Shostakovich Symphony n°9*, Piano Concerto*,
2 ballets de Christopher Wheeldon : Ghosts*, Within the Golden Hour*,
1 ballet d’Edwaard Liang : Symphonic Dances*,
1 ballet de Kenneth MacMillan : Concerto,
1 ballet de Mark Morris : Maëlstrom,
1 ballet de Yuri Possokhov : Classical Symphony*,
1 ballet de Liam Scarlett : Hummingbird*,
1 ballet de Hans van Manen : Solo.
*premières en France
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