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Stefanie Arndt, Prix de Lausanne 1983

Parmi les personnalités artistiques du 45e Prix de Lausanne, dont Harlequin Floors est un fidèle partenaire, plusieurs sont d’anciens lauréats. Ils se souviennent et se racontent sur le Blog Harlequin News. Aujourd'hui, Stefanie Arndt, assistante et metteur en scène de William Forsythe, professeur de leçons classiques pour le Prix.

Représenter l’école
Cette année-là, j’étais la plus jeune candidate de Lausanne, j’avais 15 ans. J’étais élève à la Hamburg Balletschule de John Neumeier. C’est lui qui a décidé de me présenter au prix, en espérant que cela contribuerait à la renommée de l’école qui n’existait alors que depuis cinq ans. Concourir pour le Prix était un rêve, j’étais folle de joie et d’excitation.

Une chorégraphie de Neumeier
Je suis venue avec mon père et l’un de mes professeurs, qui était chargé par l’équipe du Prix de donner les cours de garçon. Je présentais la variation du premier acte de  La Belle au Bois Dormant, et en contemporain Dämmern, un solo de Neumeier, bien sûr.

Une semaine fantastique
Je me laissais porter par chaque journée, sans vraiment penser que j’avais une chance d’être lauréate. J’étais passionnée par tous les à-côtés du Prix : rencontrer de nouveaux amis, pouvoir observer leur travail et me comparer à eux, être vue par des professionnels du monde entier…  L’ambiance générale était très gaie.

Un moment inoubliable
Le jour de la finale, j’étais complètement surexcitée. Je n’aurais jamais cru me retrouver à ce niveau de compétition.Sur scène, je n’ai pas eu peur. À cette époque, la danse était mon seul moyen d’expression et les meilleurs moments de ma vie se passaient dans un studio ou sur un plateau de danse. Puis j’ai entendu le président du jury dire mon nom : ç’a été un tremblement de terre !

Ballet de Hambourg
Je suis restée dans la même école, mais en bénéficiant pendant un an d’une scolarité gratuite ce qui a soulagé les finances de mes parents. Dès ce moment, John Neumeier m’a donné régulièrement l’occasion de monter sur scène et m’a intégrée progressivement à sa compagnie. J’ai signé mon contrat à dix-sept ans et j’y suis restée dix ans, comme soliste très vite puis comme principal. J’étais la première ballerine à sortir de l’Ecole.

Une reconnaissance
Le Prix de Lausanne a tout changé. Il a ouvert les portes. Grâce à la réputation incroyable du Prix, j’ai pu prendre un peu partout des cours ou des classes d’été. Ça a été un formidable accélérateur de réseau.

Revenir comme professeur
J’adore travailler avec de jeunes danseurs à ce moment charnière entre école et vie professionnelle. Les cours ou coachings dispensés pendant la semaine du Prix peuvent les aider à franchir ce cap. Nous avons la mission de transmettre, afin que ce tout ce capital d’informations et de connaissances ne soit pas perdu. C’est ce que je fais aussi aux côtés de William Forsythe, dont j’aide à remonter les ballets dans le monde entier après avoir passé dans sa compagnie des années merveilleuses.

Propos recueillis par Isabelle Calabre

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