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Reportage sur la création de « Salut » à l'Opéra de Paris

Nous avons eu le privilège d'entrer dans les salles de répétition de l'Opéra de Paris pour assister à la création de Pierre Rigal, Salut.

Pierre Rigal commence à répéter avec le groupe des solistes de l'Opéra de Paris, Il cherche des encastrements, ici avec Caroline Robert au premier plan, au second plan, Stéphanie Romberg, Marine Ganio et Jérémie Bélingard.

"J'ai appelé cette séquence, la géométrie de l'humain" explique Pierre, "Il faut jouer avec les segments des bras, les conserver au maximum à angle droit, vous ne pouvez montrer que les paumes ou les dos de vos mains"

Marine Ganio, Stéphanie Romberg, Caroline Robert et Florent Mélac

Le mouvement devient plus fluide et plus complexe. La gageure, c'est de rester groupé tout en ayant la place de danser. Chacun des danseurs propose des solutions, improvise. Jérémie Belingard a l'idée faire un porté avec Marine pour donner plus de relief à l'ensemble. "C'est très bien, approuve Pierre, à condition que l'on ne voit pas trop le porté. Là je ne l'ai pas vu venir, c'est impeccable". Stéphanie Romberg propose alors de tourner sur soi-même afin de ne pas rester de face. "On peut même  tenter un passage sur demi-pointe très collé" indique Pierre.

Mais le tout donne lieu à de fréquents carambolages suivis de rires.... Avant que la chorégraphie évolue en vagues, en mouvements complexes de tour encastrés la tête en bas.

13h30 Direction le studio Noureev, au niveau des toits, pour rejoindre l'ensemble du groupe.

Pierre Rigal : "On va modifier pas mal de choses à partir de la répétition de ce matin"

Dans ce studio plus spacieux, la chorégraphie prend une tout autre dimension, la verticalité et l'horizontalité travaillée auparavant acquiert des allures très graphiques.

Mais ensuite, Pierre Rigal règle des accélérations. La difficulté est d'une part de ne pas se cogner, d'autre part de ne pas faire trop de mouvements différents pendant l'accélération pour rester dans le groupe.

Puis, ils reprennent le début. "On suit le mouvement" précise Pierre

"On va essayer un nouvel enchaînement. On va élargir l'anneau sans faire exploser le groupe et en restant connectés. Cultivez le fait d'aller vers l'extérieur. Il faut y aller comme si vous étiez sur des roulettes, ça doit presque être une transhumance"

"On est proche de trouver quelque chose de bien, mais ce n'est pas encore le cas. Un groupe fait "la météorite" les autres attendent, et on se décale, chaque groupe démarrant en décalé par rapport aux autres et dansant sa partie, il y a un éclatement et après on se resserre pour se reconnecter."

"Quand on va un peu trop vite en tournant, fait remarquer Jérémie Belingard, ça empêche de se caler les uns sur les autres, du coup ça ne marche pas."

"Je ne suis pas sûr que si on le règle au millimètre, ça marche mieux" rétorque Pierre Rigal.

Benjamin Pech propose de s'orienter à partir de son point de départ.

Un filage puis une pause plus tard, les voici de nouveau au travail mais au Studio Petipa cette fois. Avec quelques essayages de costumes qui s'insèrent dans la répétition.

"La séparation des groupes ne va pas, on va la faire sur un tourbillon." indique Pierre.

"Ne vous serrez pas trop quand on tourne. Laissez un trou pour s'enrouler" demande Benjamin Pech.

L'ensemble prend tournure, même si certains passages ne sont pas totalement fixés.

Certains éléments de costumes jonchent le sol, Roy Genty fait quelques ajustements.

C'est la fin de la répétition, il est 19h.

La première aura lieu dans une semaine.

Reportage Agnès Izrine, photos : Jean Couturier

Salut, de Pierre Rigal dans la soirée Paul, Rigal, Lock, Millepied. Du 3 au 20 février , Opéra Garnier.

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