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Monique Loudières, coacher en classique au Prix de Lausanne

Atout majeur du Prix de Lausanne, les séances de coaching par des professeurs émérites sont l’un des moments forts de la folle semaine de Lausanne. Comment, en trois jours, aider un jeune artiste à parfaire son interprétation ? Tel est l’enjeu, relevé brillamment cette année par Monique Loudières pour les variations classiques des filles.

Six minutes par candidate top chrono ! C’est le temps dont dispose Monique Loudières pour ses séances de coaching pendant le Prix de Lausanne. « Que la variation dure 1m30 ou 3 mn, mon intervention a la même durée », regrette-t-elle. « Il faudrait pouvoir l’adapter en fonction ! ».

Aventure humaine

Dans cet échange aussi bref qu’intense avec une inconnue, ce qui intéresse avant tout l’étoile du Ballet de l’Opéra de Paris, c’est la personne plus que la danseuse : « En face de moi, il n’y a pas une machine à reproduire des gestes, mais un être humain. En quelques minutes, j’essaie de le connaître. C’est fondamental pour pouvoir lui apporter quelque chose. »

Aide artistique

Cette première approche ne passe pas nécessairement par des informations biographiques. « Je n’ai pas le temps de consulter chaque dossier avant », s’exclame Monique Loudières. « Je ne regarde pas d’où elles viennent ni quelle est leur formation, je le découvre sur le moment. Bien sûr, lorsqu’il y a de grosses corrections à faire, je les aide sur le plan technique mais elles ont surtout besoin de quelqu’un qui leur parle de sens, de musicalité et d’intention. Le but est que leur mouvement devienne ensuite plus facile, naturel. »

Chercher le sens

L’essentiel du coaching consiste, selon elle, à mettre la danseuse en situation d’interprète à l’intérieur d’une chorégraphie. « La danse veut toujours dire quelque chose », insiste-t-elle. « Reproduire un mouvement sans savoir ce qu’il signifie ne sert à rien ! ». Son rôle tient autant de la direction d’acteur que de la pédagogie : « Il s’agit de les engager dans une véritable démarche d’artiste, afin de les faire grandir ».

 Investir son rôle

In situ, dans le studio I du théâtre Beaulieu, elle rayonne d’empathie à l’égard des jeunes filles du groupe A (15-16 ans) et B (17-18 ans) qui se succèdent devant elle. Prolongeant là un geste, précisant ici une direction, elle encourage chaleureusement les jeunes filles, cherchant visiblement à leur donner confiance afin qu’elles investissent au maximum leur personnage.

Pédagogie ouverte

« Au fil des années, elles sont de plus en plus réactives, constate-t-elle. «  Ce n’est pas évident, pour elles, d’être disponibles et de recevoir ce qu’on veut leur transmettre. D’entendre une proposition artistique différente de celle qu’on leur a enseigné jusqu’ici. Heureusement, l’évolution de la pédagogie de la danse au plan international les a rendues plus confiantes. Du coup, la connexion s’établit très vite et c’est génial ! ».

Propos recueillis par Isabelle Calabre

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