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Marie-Agnès Gillot vous emmène...

Un film énigmatique avec Marie-Agnès Gillot, à regarder sans modération.

La première fois que l’écrivain Éric Reinhardt a pénétré les coulisses de l’Opéra de Paris, c’était à l’automne 2004, pour y tenir le journal de bord d’une création d’Angelin Preljocaj, Le Songe de Médée. Il est alors tombé amoureux de la magie du Palais Garnier, et c’est aussi de cette époque que date son amitié avec la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot. Éric Reinhardt est retourné à l’Opéra de Paris cinq ans plus tard, mais cette fois à Bastille, quand Angelin Preljocaj lui a passé commande du livret de son ballet Siddharta.

Alors, pour 3e scène, rien d’étonnant à ce qu’il ait pensé à Marie-Agnès Gillot, ainsi qu’au plateau monumental de l’Opéra Bastille, avec son impressionnante profondeur de quatre-vingt mètres. C’était sa seule exigence : que toutes les arrières-scènes soient entièrement vides, nues, afin de les rééclairer, et d’y filmer Marie-Agnès Gillot perdue dans l’abstraction d’un lieu indéfini, métaphysique. Au préalable, Éric Reinhardt a demandé au compositeur Sébastien Roux d’écrire une bande son à partir d’un extrait de son roman Cendrillon lu par Laurent Poitrenaux.

Une bande son de huit minutes, à laquelle se superpose un plan séquence de huit minutes, où se mêle la voix d’un homme qui se souvient d’une rencontre inespérée suivie d’une perte aussi cruelle qu’inexorable : Je vous emmène résulte de la combustion simultanée du son, du texte, de l’image, du corps, du temps et de l’espace, afin d’y délivrer une lente et unique sensation, celle du présent pur, des exigences de l’instant, des chances qu’on ne saisit pas.

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