Error message

The file could not be created.

Le Prix Clerc Milon de la Danse

Le Prix Clerc Milon de la Danse vient d’être créé par la Fondation Philippine de Rothschild, et décerné à deux jeunes danseurs du Ballet de Bordeaux. Une très bonne nouvelle, car ce n’est pas si souvent qu’une Fondation d’Entreprise s’intéresse à la danse.

Afin d’honorer la mémoire de leur mère Philippine de Rothschild, ses trois enfants, Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild ont créé, en novembre 2015, la Fondation d’Entreprise Philippine de Rothschild.

La Fondation a souhaité décerner un prix qui reflète les passions de la Baronne Philippine de Rothschild, à savoir la danse et la littérature.

Ainsi est né le Prix Clerc Milon de la Danse, visant à distinguer un jeune espoir, danseuse ou danseur du corps de ballet de l’Opéra National de Bordeaux. Ce prix vient d'être attribué pour la première fois par un jury composé de trois grands professionnels internationaux de la danse : Brigitte Lefèvre, Nicolas Le Riche, Cyril Atanassoff.

Le Prix Clerc Milon de la Danse 2016 a été remis le 6 juillet 2016 à Claire Teisseyre (formée au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris), récemment nommée soliste et Ashley Whittle (formé à la Royal Ballet School), membre du corps de ballet de l'Opéra National de Bordeaux, à la suite d’une soirée qui présentait deux très beaux duos de Claude Brumachon inscrits au répertoire du Ballet de Bordeaux, Les Indomptés (interprété par Alvaro Rodriguez Piñera et Ashley Whittle) et Etreintes brisées (interprété par Emilie
Cerruti et Marc-Emmanuel Zanoli)  l’Adage du 2e acte du Lac des Cygnes (interprété par Claire Teisseyre et Kase Craig) et des extraits du Messie de Mauricio Wainrot qui vient d’être donné au Grand Théâtre de Bordeaux (lire notre critique).

Claire Teisseyre et Ashley Whittle ont respectivement rejoint en 2013 et 2010 la compagnie dirigée par Charles Jude. Chacun s’est vu attribuer par la Fondation une dotation de 5000 €, le trophée « Prix Clerc Milon de la Danse 2016 » et du vin de Château Clerc Milon correspondant à leur année de naissance.

On ne peut que saluer l’idée de choisir plutôt deux jeunes interprètes, afin de les mettre en valeur, plutôt qu’un chorégraphe. En effet, les Prix (hors concours internationaux) distinguant des danseurs n’existent quasiment plus.

Pour sélectionner ces espoirs de la danse, les membres du jury ont assisté aux représentations des  trois  derniers  ballets  programmés  cette  saison  par  l'Opéra  National  de  Bordeaux  : La Reine Morte, chorégraphie de Kader Belarbi - Giselle, chorégraphie de Charles Jude d'après Jean Coralli et Jules Perrot - Le Messie, chorégraphie de Mauricio Wainrot

Un Palmarès justifié

Un palmarès que la présidente, Brigitte Lefèvre, justifie au nom de son jury : « Lorsque cela m’a été proposé par sa famille, j’ai accepté la présidence de ce jury en mémoire de Philippine de Rothschild, par amitié et admiration pour cette immense personnalité, cette force de vie capable à la fois de diriger une très grande entreprise viticole internationale et d’avoir été une talentueuse comédienne de la Comédie-Française. Chacun sait combien elle aimait l’art sous toutes ses formes. J’étais également très contente et intéressée de retrouver à cette occasion Cyril Atanassoff et Nicolas Le Riche que je connais bien autour de l’excellence, autour de la force et de la solidité qu’une base classique peut représenter. Que ce soient les artistes du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux qui soient ainsi honorés par la famille Rothschild, cela amplifie mon plaisir d’être dans ce jury. Cette compagnie est dirigée depuis de nombreuses années par Charles Jude, avec talent. Il y témoigne de sa volonté de diversité, de son attachement à la grande technique classique et de son esprit d’ouverture. Cette « troupe » regroupe à la fois des artistes très expérimentés, des artistes plus jeunes, chacune et chacun ayant une personnalité affirmée.

Nous avons donc décidé d’accorder le Prix Clerc Milon de la Danse à Ashley Whittle et e récompenser également Claire Teisseyre. À travers eux, ce sont tous les artistes du corps de ballet que nous honorons. Ils sont les représentants de la qualité de ce corps de ballet. Nous nous sommes mis d’accord sur ces deux personnalités très rapidement… Un choix qui comporte une part d’objectivité – la technique, l’investissement – mais qui tient également compte de ce supplément d’âme, de cette lumière particulière qui les a faits distinguer :

Claire Teisseyre, qui vient tout juste de sortir du corps de ballet (elle en faisait encore partie lorsque nous avons débuté nos investigations) nous est apparu avoir une très grande potentialité d’interpréter un répertoire qui peut continuer à s’ouvrir. Elle a une grâce naturelle et - à titre personnel - j’ai beaucoup été touchée par sa manière d’inscrire son mouvement dans l’espace, ainsi que par la manière dont la scène la stimule.

Ashley Whittle, qui fait partie du corps de ballet depuis 2010, est plein d’allant. Il a un appétit de danse qui me fait sourire en le voyant sur scène. Notre regard ne le quitte plus… même si, je tiens à le répéter, plusieurs artistes étaient également très intéressants. Il y a cependant eu un consensus qui s’est rassemblé autour de lui.

Au-delà de ces artistes, ce prix rend également hommage à la direction de l’Opéra National de Bordeaux, à Thierry Fouquet qui en fut directeur général jusqu’en mai dernier, à Charles Jude et à l’ensemble du Ballet de cette belle maison. »

Un palmarès fidèle à l’esprit de Philippine de Rothschild

À l'occasion de cette remise de Prix, organisée au cœur des vignes du Château Clerc Milon, Philippe Sereys de Rothschild, au nom de la Fondation, a rappelé combien ce Prix et ses lauréats s'inscrivent dans le prolongement de l'action de Philippine de Rothschild, grand mécène, attachée à soutenir les artistes et à favoriser leurs créations :
« Je suis très heureux que cette première manifestation de la Fondation se passe au milieu des vignes là où étaient les racines de notre mère, Philippine de Rothschild. Elle était aussi profondément attachée à la vie culturelle et artistique de la région et au rayonnement du Grand Théâtre de Bordeaux. Nous avons donc souhaité par la Fondation qui porte son nom, encourager les jeunes talents de la danse et aider à mieux connaître cette discipline artistique tellement exigeante. »

Agnès Izrine

Catégories: 

Add new comment