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« Le Lac des cygnes », par le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre

Rendre accessible la danse classique et le ballet au plus grand nombre, notamment en région où les ballets se font plus rares ? Les balletomanes en ont rêvé. Le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre l’a fait. En tournée dans toute la France et le monde entier depuis cinq ans, la compagnie, ses cinquante danseurs et son orchestre de 30 musiciens écument les parcs des expositions, zéniths et autres Palais des congrès. Objectif : présenter un «Le Lac des cygnes » comme en 1895. Ou presque.

Galerie photo © D.R.

Le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre a tenu à rester aussi fidèle que possible à ce célèbre ballet, l'un des plus dansé au monde mis en musique par Piotr Illitch Tchaïkovsky, chorégraphié par Marius Petipa et Lev Ivanov en 1895, tout en proposant une version plus courte (trois heures au lieu de quatre initialement) de la chorégraphie révisée par Konstantin Sergueev en 1950.

Fin heureuse
Dans ce ballet en trois actes bien connu et accessible aux néophytes - dans lequel Siegfried tombe amoureux d'Odette (interprétée par la danseuse étoile russe Irina Kolesnikova), transformée en cygne blanc par le sorcier Rothbart qui cherchera à tromper le jeune prince avec sa propre fille Odile, le cygne noir - seule la fin est laissée au choix de la compagnie.

Galerie photo © D.R.

Ainsi, alors que dans la version dansée par le ballet du Bolchoï de Moscou, Odette meurt de cette trahison, le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre a préféré opter pour une version plus positive, dans laquelle le cygne redevient jeune fille et où l'histoire d'amour finit bien entre Odette et Siegfried.

Peu de salles adaptées
« En France, peu de salles sont adaptées au ballet classique. Et les opéras ne sont pas accessibles car ils ne prêtent pas leur salle à d’autres compagnies. C’est dommage, surtout que la danse classique n’a jamais été mise en avant en France, explique Maria Romanova, la directrice des tournées de la compagnie russe. La danse classique est un domaine fermé, assez élitiste. D’autant plus que tout le monde ne peut pas se rendre à Paris, ou dans des grandes villes, pour regarder un ballet. C’est pourquoi c’est nous qui venons à la rencontre du public en région. Et même si on ne peut pas recréer le cadre d'un opéra, cela reste tout de même un moment magique. »

Galerie photo © D.R.

Les scènes des parcs d’exposition sont en effet éloignées de celles des théâtres et opéras. Certains détails, comme le bruit des sauts des danseurs, rappellent au public que le lieu n’est pas le plus approprié.

Mais les jeux de lumière réussissent à rendre compte de la chronologie des événements - celle-ci se fait plus sombre et plus bleutée lorsque la nuit tombe et que Siegfried se dirige vers le lac – ainsi que les atmosphères dramatiques de la pièce. L'arrivée de Rothbart est déjà annoncée par des éclairages plus flamboyants. Et les danseurs déploient toute leur énergie pour faire oublier au public, le temps du ballet, les sièges plus ou moins confortables, bien loin du moelleux des fauteuils des théâtres. La magie opère. Et c’est bien là le principal.
Jenny Delrieux

Durée : 2h35 dont deux entractes de 15 et 10 minutes. A Dijon le 20/02 ; Besançon le 21/02 ; Orléans le 24/02 ; Dammarie les Lys le 26/02 ; Saint Malo le 01/03 ; Quimper le 03/03 ; Fougères le 06/03 ; Alençon le 7/03 ; Paris les 9 et 10 /03 ; Rouen le 16/03 ; Strasbourg le 17/03 ; Amneville le 18/03 ; Nancy le 19/03 ; Marseille le 21/03 ; Toulon le 22/03 ; Pau le 26/03 ; Périgueux le 28/03 ; Bordeaux le 29/03 ; Fontenay le Comte le 02/04 ; Nantes le 05/04.

 

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