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Festival Signes de Printemps

Le festival Signes de Printemps se renouvèle. Six chorégraphes, répartis sur trois programmes doubles offrent la possibilité de plonger dans des univers intimistes, burlesques ou dramatiques. Entre ces soirées, se glissent d’autres formes liées à la danse, d’une répétition publique à une conférence sur Nijinski.

Sylvie Pabiot présente Mes autres, solo intimiste et sensible, remarqué et très apprécié par notre confère Gérard Mayen (lire notre article), solo où elle explore les images de son corps comme autant de constituantes d’un « je » qui serait en devenir permanent.

 

Lui répond le solo masculin de Fernando Cabral (Cie Bagacera) intitulé The pleasure is mine, un « autoportrait vocalisé et dermique, avec lequel j'interroge le rapport entre le plaisir de partager et le désir d'exposer mon intimité sur scène. » A la nudité de Pabiot correspond celle de Cabral, et le Brésilien l’assume avec autant de naturel, étant nettement plus extroverti dans son approche de la danse.

 

Leila Gaudin voit la recherche de soi à travers le couple. Dans I love you une femme (elle-même) et deux hommes courent après leur(s) histoire(s) d’amour. Cette pièce de danse-théâtre voit sa première au Regard du Cygne, dans le cadre de cette nouvelle édition de Signes de Printemps.

 

Avec Mithkal Alzghair, la recherche de soi devient définitivement une course-poursuite des plus complexes : « Je m'intéresse à l'héritage du corps syrien à partir de ma propre réalité, rendre visible l'humain dans ce contexte complexe de révolutions, de migrations, de guerres, d'idéologies montantes et de souffles de liberté. J'ai également testé physiquement l'urgence du déplacement contraint, l'évasion, l'attente avant le départ, l'exil... »  est passé de chorégraphe et danseur classique et moderne syrien à la formation à ex.er.ce.

Dans le trio Déplacement, il aborde « les déplacements forcés ou volontaires, l'urgence ou la contrainte du déplacement, le besoin de partir et l'inquiétude de ne plus pouvoir revenir. » S’il danse tout ça, c’est qu’il y a urgence: « La relation entre deux espaces, l'espace d'origine et l'espace d'assignation - ou point de chute obligatoire - produit un corps tiraillé. »
 

Stéphane Fratti (Cie Bissextile) s’intéresse au « je » qui se brise sous les feux de la rampe, où Les interprètes ne cessent de se présenter, de s'entretuer et de ressusciter. PAN est un cabaret  caustique qui promet de mettre l’ambiance entre cygnes blancs et signes de révolte.

 

Ce programme est complété par une carte blanche à Sylvain Prunenec, un nouvel impromptu de Fabrice Dugied et la conférence sur Nijinski de Christian Dumais-Lvowski, entre autres chargé de mission de la Fondation Vaslav et Romola Nijinski, car connaisseur du domaine ayant signé plusieurs ouvrages sur le « clown de dieu ».

Et Signes de Printemps se terminera par deux programmes de « Spectacles Sauvages », très sympatique rituel au Regard du Cygne permettant à de jeunes chorégraphes d’occuper ce plateau, et on y verra aussi des artistes confirmés comme Juha Marsalo ou Jésus Hidalgo.

Thomas Hahn

Festival Signes de Printemps

Studio Le regard du Cygne, du 17 mars au 8 avril
La soirée Double des 17 et 18 mars (Sylvie Pabiot/ Leila Gaudin) est réalisée en partenariat avec le festival Les Incandescences – Journées Danse Dense
www.leregarducygne.com
 

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