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Entretien Lucinda Childs

Lucinda Childs est venue à Paris en 2014 pour donner Dance au Théâtre de la Ville et une masterclass à l'Atelier de Paris - Carolyn Carlson. En marge d’une conversation sur son approche pédagogique, elle a aussi évoqué son travail de reconstruction, qu’on retrouve aujourd’hui au Théâtre de la Ville avec Available Light, à l’affiche du 30 octobre au 7 novembre 2015.

Danser Canal Historique: Vous remontez deux de vos premières pièces, ce qui donne l’impression que vous vous concentrez actuellement sur un travail de reconstruction.

Lucinda Childs : En effet, en 2013 nous avons fêté les cinquante ans de la Judson Church et depuis, ma compagnie remonte certaines de nos pièces des années 1960 et 1970, comme nous l’avons fait juste avant avec Einstein on the Beach, même si ce n’était pas un projet de ma compagnie. 

Extrait d'un documentaire Arte réalisé par Patrick Bensard, à acheter sur Arte Boutique

DCH : Justement, pour la dernière reconstruction de Einstein on the Beach, vos chorégraphies ont remplacé celles d’Andy DeGroat, dans lesquelles vous étiez interprète. Pourquoi ?

Lucinda Childs: Les reconstructions de nos pièces anciennes ne sont pas faciles à réaliser. Il y a en général des photos, mais pas de vidéos de qualité suffisante.

DCH : Alors, pourquoi vous confrontez-vous à ce travail difficile ?

Lucinda Childs : En effet, les reconstructions sont difficiles. En même temps elles sont importantes car elles offrent une meilleure perception des œuvres. Tout ça nous occupe bien et ces reconstructions sont très intéressantes, mais en 2016 nous allons monter une création avec de la musique de Phil Glass et l’artiste visuel James Turrell et je suis très contente de revenir à un travail de création.

DCH: Au Théâtre de la Ville, et dans le cadre du Festival d'automne, vous présentez aujourd’hui la recréation de Available Light, vingt-deux ans après la création à Los Angeles, dans les décors du célèbre architecte Frank O. Gehry et sur la musique de John Adams qui est pour vous aussi important que Philip Glass...

Lucinda Childs: En effet, depuis ma première collaboration avec John Adams, en 1983, où j'ai mis en scène une version de son opéra Dr. Atomic à Strasbourg, nous avons régulièrement retravaillé ensemble.

DCH: Le titre de Available Light était une allusion à l’installation de cette pièce, où les danseurs évoluent sur deux niveaux, dans une sorte d’entrepôt, baignés de la lumière naturelle qui passait à cet endroit. Mais vous recréez la pièce dans des salles de théâtre où vous maîtrisez les éclairages. Que signifie le titre aujourd’hui ?

Lucinda Childs : La pièce peut tout à fait s'adapter à des salles frontales. L’innovation réside dans le fait que Available Light fonctionne avec des éclairages entièrement en LED. Le spectacle vivant est en pleine transition des éclairages incandescents vers le LED, et la recréation de Available Light en rend compte. À part cela, c’est toujours une pièce résolument abstraite, une sorte de ballet d'une heure, sans projections vidéo.

DCH : Qu'est-ce qu'est devenu le lieu lui-même, la chapelle de la Judson Church où tout a commencé ?

Lucinda Childs: La Judson Church continue à présenter des spectacles de danse. Pas forcément les nôtres, mais ceux des chorégraphes qui sont venus après nous.

Propos recueillis par Thomas Hahn

http://www.theatredelaville-paris.com/spectacle-lucindachildsjohnadamsfrankgehryavailablelight-953

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