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« Aureo » par la compagnie Dantzaz

Sous la direction artistique d’Adriana Pous, Dantzaz , de Renteria (pays basque sud,) est une structure qui encourage et aide les créations et les productions avec un label de qualité internationale. La compagnie a par ailleurs pour habitude d’exploiter des espaces non conventionnels (rue, parcs, bâtiments…) permettant aux jeunes danseurs de confronter de manière brute leur danse au regard du public.

Cette fois ci, c’est dans la salle du Casino que les jeunes artistes de la compagnie ont interprété Aureo pour la première fois en France.

L’objectif était d’inviter cinq chorégraphes à créer sur les cinq sens. Soit inclure un ou plusieurs de ces sens dans chacune des piécettes.

Dans la salle et en front de scène devant le rideau, Jugo signé par la chorégraphe basque Jone San Martin est une sorte de fil conducteur du spectacle qui se déguste sans modération. De l’humour, des phrases dans toutes les langues fort bien dites pour comprendre qu’ils et elles parlent de recettes culinaires très spéciales. Le ton est donné, c’est frais, drôle et sympathique. Vêtus de longues chaussettes rouges et sous des lumières voilées par la fumée qui donne le sentiment d’être dans la salle d’un château ou dans la nef d’une cathédrale, les interprètes expriment là leurs talents de danseurs.

Momentum de la chorégraphe bordelaise Christine Hassid créé un véritable et séduisant trouble sur les sonates pour violon de Bach. Judith Argomaniz a su mettre en relief la personnalité de chacun et chacune dans Gizon Haiek. Une œuvre où chant et danse se côtoient à merveille grâce à une technique impeccable des interprètes. Le danseur et chorégraphe Lukas Timulak, membre depuis 2000 du Nederlands Dans Theater, a choisi une fille et quatre garçons pour Dot to Dot où tous en costumes rayés déclinent une danse intense. Quant à Itzik Galili, il aborde un sujet plus grave avec Casi Humano (presque humain) qui fait songer à l’esclavage, aux êtres bafoués, à la misère humaine. Le tout distillé avec une grande notion de vérité mais aussi de raffinement.

Enfin, pour boucler la boucle, les douze danseurs reviennent sur scène comme au début en dansant, chantant, parlant…. sans jamais s’arrêter à telle fin que certains entrainent le public dans le hall du Casino pour poursuivre un spectacle humoristique et aléatoire.

Cette soirée où une danse très liée et très bien écrite, dessinée dans un style néo-classique savamment dosé, a permis de constater à quel point cette compagnie possède tous les talents artistiques et techniques pour être reconnue dans le monde entier. Un joli moment de pur bonheur qui se situe dans la digne lignée de Thierry Malandain !

Sophie Lesort

Directrice artistique : Adriana Pous

Danseurs : Jone Amézaga, Riccardo Ciarpella, Ioritz Galarraga, Juliana Javier, Miren Liceaga, Esmee Lobley, Andrea Loyola, Fernando Luis, Gilles Noël, John O'Gara et Olaia Valle Directeur technique : Alberto Arizaga ; Équipe technique : Eragin Stac ; Design graphique, Irene Altuna ; Photographies, Blanca Razquin ; Responsables costumes, Xabier Mujika y Estitxu Urtizberea (AEG) | Marina Bestard ; Directeur général, Fernando Sáenz de Ugarte

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