Error message

The file could not be created.

A Reims, le festival Hors les Murs #10

Hors les Murs est un festival rémois qui fête ses dix ans et a le vent en poupe. Du 18 au 27 mai, huit spectacles sont à l’affiche, de chorégraphes de Mayotte, de Reims, d’Argentine... Rencontre avec sa directrice artistique, Marilén Iglesias-Breuker qui a composé un programme porté par des regards insolites sur la femme.

Danser Canal Historique : Hors les Murs fête ses dix ans. C’est donc le moment pour faire un petit bilan et revenir sur les débuts !

Marilén Iglesias-Breuker : Avec ma structure, le Laboratoire Chorégraphique, je m’occupe des compagnies émergentes de la région, de jeunes compagnies mais aussi d’artistes qui n’ont pas encore créé de compagnie. Nous accompagnons des auteurs, avant tout. Mais au départ, je n’avais aucune intention de créer un festival. Quand j’ai créé Hors les Murs, il s’agissait d’un vrai besoin de la part des compagnies locales qui, pour avoir accès à l’aide à la création, doivent justifier d’une date de diffusion. Or, même à Reims, elles n’y avaient pas de possibilité de montrer leur travail.

DCH : Qui dit Hors les Murs, doit disposer d’un beau château, ou au moins d’un théâtre!

M. I.-B. : Nous avons un lieu de travail, une petite chapelle, mais elle ne se prête pas très bien à de vraies représentations. Il nous a donc fallu aller hors les murs de la chapelle, d’où le nom du festival. Nous avons cherché des partenariats avec différents lieux de la ville, et nous somme accueillis chaque année par le Conservatoire et parfois par l’Opéra de Reims, Le Manège, le Centre Culturel Saint-Exupéry et autres scènes.

DCH : Vous présentez cette année deux programmes dans une nouvelle salle rémoise, Le Cellier, lieu historique qui a appartenu à de grandes enseignes de champagne.

M. I.-B. : Il s’agit en effet d’une nouvelle salle, petite mais très sympathique et située au centre de Reims,  où la municipalité nous accueille. Cela nous permettra peut-être à l’avenir de proposer de petites séries de représentations, au lieu des soirées uniques. Cela permettrait aussi de solliciter les professionnels parisiens pour présenter ces compagnies.

DCH : Chaque soirée de Hors les Murs présente plusieurs compagnies.

M. I.-B. : Comme les compagnies émergentes ne font pas de pièces très longues, j’ai décidé de composer toujours des soirées confrontant deux écritures, pour créer des rencontres entre les artistes, des dialogues entre les cultures chorégraphiques et une possibilité pour le public de connaître plusieurs styles. De préférence, je présente dans une soirée une compagnie de la région et une compagnie qui vient d’ailleurs, que ce soit d’une autre région de France, d’un autre pays européen ou même d’un autre continent.

 

DCH : Vous ouvrez cette année avec une création croisée Reims-Mayotte, constellation assez particulière.

M. I.-B. : Et c’est la seule soirée avec un seul spectacle, puisque celui-ci, Kaaro, inclut déjà la rencontre de deux cultures, par la Compagnie En Lacets de la Rémoise Maud Marquet et celle de Jeff Ridjali, le Ballet Mayotte. Ensemble, ils créent un trio. Ce qui veut dire qu’au risque de la création s’ajoute celui d’une première collaboration. Ensuite, nous présentons une soirée intitulée « Danser la femme », avec deux regards sur l’identité féminine, l’un par l’Argentine Melisa d’Amato, l’autre par la Rémoise Aurore Castan-Aïn, qui dirige la Compagnie Kalijo. La troisième soirée présente des « Danses des origines », avec Here comes the chaos de la compagnie YMA, un solo de Chloé Hernandez, suivi de la création de Hidden Places par la Cie 1er Mars d’Agnès Pancrassin, ici en compagnie du compositeur Vivien Trelcat qui joue du Khen, instrument à vent vietnamien. Ce sera au Manège de Reims. Et pour finir, la soirée au Conservatoire présente Jann Gallois avec P=mg  (Lien vers notre critique) et la création d’un duo entre la Rémoise Soline Pérignon et l’Argentine Florencia Wehner-Piccolo. Elles ont été aidées pendant trois jours par la chorégraphe Mié Coquempot qui est en résidence au Manège de Reims.

DCH : Quelles sont les perspectives ? Etes-vous concernés par la nouvelle carte des régions ?

M. I.-B. : Nous venons de commencer, depuis cette saison, une coordination avec le Pôle Danse des Ardennes, qui est implanté à Sedan. Il y aura des résidences croisées entre Sedan et Reims, pour mieux accompagner un processus de création. Et avec la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, nous allons en effet intégrer des artistes alsaciens dans notre accompagnement.

Propos recueillis par Thomas Hahn

Festival Hors les Murs, Reims, du 18 au 27 mai 2016

Présentations détaillées des spectacles sur:
http://www.laboratoire-choregraphique.fr/hors-les-murs-2016
 

 

Catégories: 

Add new comment