Micadanses fête ses 20 ans à l’occasion du festival Fait Maison
Le festival Fait Maison se déroule du 14 au 17 juin avec une série de plateaux partagés qui reflètent la diversité des pratiques et des esthétiques qui se croisent tout au long de l’année à micadanses.
Pour cette nouvelle édition, danse contemporaine, danse ancienne, danse baroque, bharatanatyam et danses arméniennes sont des propositions qui s’intéressent au répertoire et à la tradition, questionnent la mémoire, le souvenir, les liens invisibles, l’empreinte dans les corps.
Au programme également de ce rendez-vous de la pédagogie : un colloque intitulé Les chemins de la transmission en danse, proposé par le groupe danse du CIRRAS, et des ateliers de pratique collective sous la houlette de maîtres de micadanses – Christine Gérard, Peter Goss, Santiago Sempere – qui proposent des cours ouverts à toutes et tous.
Fait Maison est l’occasion de célébrer les 20 ans de micadanses avec une soirée anniversaire d’impromptus dansés qui se poursuivra sur le dancefloor.
C’est l’opportunité pour Christophe Martin de nous raconter l’histoire de micadanses :
Danser Canal Historique : Comment est né ce lieu splendide de 1000 m2 situé au cœur du Marais ?
Christophe Martin : Le 1er avril 2004, Pascal Delabouglise et moi entrions dans ce que nous avions nommé micadanses, sans majuscule et plurielles, puisque nous voulions accueillir toutes les danses sans distinction ni de provenances ni de niveaux… Nous désirions que les studios soient occupés dès le premier jour, ainsi Christian Bourigault et compagnie étaient en répétition dans celui qui allait, peu après, être baptisé May B.
DCH : Pour autant, rien ne fut simple au départ.
Christophe Martin : C’était un sacré challenge ! Aujourd’hui, je sais que je n’aurais jamais pensé à cet engagement, tant par la diversité et la chance d’avoir un lieu d’accueil et un développement étonnants. Ce lieu historique (ex Théâtre Contemporain de la Danse, ex Centre National de la Danse) répond aujourd’hui aux besoins des compagnies en Île-de-France tout en mettant l’accent sur la rencontre entre danseurs et chorégraphes de toutes esthétiques et de tous niveaux : amateurs, pré-professionnels, professionnels.
DCH : Ainsi, tout a débuté très vite.
Christophe Martin : Un projet est un géant de papier qui s’effrite et se transforme dès la mise en œuvre réelle… Nous avons tout d’abord raisonné en heures d’occupation des cinq studios. Durant une première période, nous avons lancé des soirées d’improvisation, dans un souci de regroupement de différentes communautés d’interprètes. En décembre 2004, Christine Bastin et Lisa Nelson interviennent et s’affirment d’emblée des pratiques de souffle, Feldenkrais, yoga… La venue alors de certains professeurs ou styles de danse se déroule presque miraculeusement, tel Tony le tout jeune hip-hopeur. Dès lors se forge une aventure nouvelle : partager.
DCH : Comment a survécu votre Festival Faits d’hiver ?
Christophe Martin : Il existait depuis six années car sa première édition était en janvier-février 1999. L’Association pour le Développement de la Danse à Paris avait été créée pour le gérer. Cette année nous avons présenté la 26e édition composée de dix créations et vingt-huit spectacles dans dix-sept lieux pour quarante-huit représentations. Un sacré pari !
DCH : Pour résumer, quel est votre bilan 20 ans après ?
Christophe Martin : Nos multiples activités favorisent les échanges et le dialogue autour de la pratique de la danse et le développement de la culture chorégraphique : résidences, production et diffusion de spectacles, ateliers, cours, stages et organisation des festivals. Chaque année, nous accueillons plus de 400 projets chorégraphiques. C’est pourquoi les studios ouvrent toute l’année à de 8 h à 22 h.
Il faut aussi aborder l’évolution de la diversité des 30 cours destinés aux amateurs de tous les âges et pour les personnes en situation de handicap. Par exemple : le Tango argentin avec Claudia Miazzo et Jean-Paul Padovani, danse prénatale avec Ingrid Bizaguet, danse indienne manipuri avec Angela Sofia Sterzer, Rock-Swing avec la Ligne de danse de Paris, danse africaine avec Pililipi…
C’est ainsi qu’est né le festival Fait Maison.
Propos recueillis par Sophie Lesort
Entrée libre sur réservation : https://micadanses.com/
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