Lisbeth Gruwez à Pole-Sud
Ne ratez pas Lisbeth Gruwez à Pole-Sud, CDCN à Strasbourg.
Cette chorégraphe talentueuse y est programmée entre le 24 et le 30 novembre avec deux pièces radicalement différentes : Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan et We're pretty fuckin' far from okay.
Voetvolk, le nom de la compagnie fondée par Lisbeth Gruwez, danseuse égérie de Jan Fabre – qui créa pour elle le solo Quando l'uomo principale è une donna – et son complice, le musicien et compositeur Maarten Van Cauwenberghe, signifie « l'infanterie » car, disent-ils, « nous voulons jeter nos corps dans la bataille sans artifices techniques ».Et c'est effectivement ce à quoi ils s'emploient.
Ses deux pièces précédentes It’s going to get worse and worse and worse, my friend et AH/HA (lire notre critique) creusaient l’idée du corps en extase, lorsqu'il est dépassé par une force qui l'anime et le secoue. L’une finissait par l’extase produite par le discours sur un corps, et l’autre commencait par l’extase produite par le rire. À cette occasion, la chorégraphe se lançait pour la première fois dans une pièce de groupe. « Le rire est un phénomène qui se manifeste en groupe, donc pour moi, c'était une évidence. »
Si la première source, la graine de It’s going to get worse and worse and worse, my friend était une interview de John Cassavetes parlant de son film Opening Night, dans Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan, c’est donc cette fois Bob Dylan qui est graine inspiratrice. Le titre est limpide et sans tromperie.
Dans ce solo sans artifice, épuré et d’une grande fluidité, la danseuse puise son inspiration dans les chansons du chanteur américain choisies sur scène une à une sur de vieux vinyls par son complice Maarten Van Cauwenberghe.
La deuxième pièce présentée We're pretty fuckin' far from okay , en duo avec Wannes Labath, puise son point de départ dans les films d'Alfred Hitchcock, Les Oiseaux en particulier. « La peur dont on y parle est irrationnelle. C'est une phobie voire une paranoïa. Et ça résonne fortement dans notre monde actuel »
Cette pièce sous haute tension aborde les interrogations déjà présentes dans It’s going to get worse and worse and worse, my friend. Elle forme avec AH/HA le troisième volet de cette recherche sur le corps extatique menée par la chorégraphe.
Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan 24 et 25 novembre 2017 à 19h
We're pretty fuckin' far from okay 29 et 30 novembre 2017 à 20h30
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