« Biennales du flamenco »
Fin janvier, le Théâtre de Chaillot nous avait convié à la présentation de la prochaine Biennale de Séville dans le grand Foyer ayant pour arrière-plan un fameux monument en fer puddlé.
Pour l’occasion, les deux directeurs de biennale, Antonio Zoido, pour celle, historique, de Séville et Didier Deschamps, pour celle qui, en alternance, nous en offre dès maintenant, et ce, pour la quatrième fois, un bel échantillonnage, ont dit quelques mots à la presse.
Tout d’abord, afin que chacun puisse s’organiser en réservant moyens de transport et hébergement aux meilleurs tarifs et dans les meilleures conditions, rappelons que la 21e édition de cette manifestation se tiendra du 4 septembre au 4 octobre 2020. Le programme n’en a pas encore été dévoilé mais gageons qu’il sera on ne peut plus riche et varié, Séville étant au moins depuis quarante ans la capitale mondiale de l’art andalou, comme Venise est devenue celle de l’art contemporain et du cinéma. L’automne à Séville est toujours merveilleux, il est « inégalable », nous a assuré le philosophe Antonio Zoido. Séville est une petite ville de moins de 500.000 habitants mais avec un haut niveau de créativité !
De soixante-dix à quatre-vingt spectacles seront officiellement à l’affiche et plus d’une centaine feront partie du « off » dans tous les théâtres de la cité, du plus grand, la Maestranza, aux salles de trois-cents à quatre-cents places. Soit douze ou treize scènes réparties dans la ville. Les spectacles proprement dits seront complétés dès potron-minet par de petits « format » comme des lectures, des performances, des représentations destinées aux scolaires, sans parler des dégustations de vins. Plus de la moitié des pièces seront des créations que les artistes préparent dès aujourd’hui. Même si le terme de « première » n’a pas beaucoup de sens s’agissant du cante flamenco.
Pour montrer la collaboration et la filiation entre la colline de Chaillot et les rives du Guadalquivir, d’un commun accord, la Biennale parisienne s’est ouverte sur une création commune, ¡ Fandango ! de David Coria et David Lagos, une coproduction du Théâtre national de la danse et de la Biennale de flamenco de Séville. Enfin, pour clore cette sympathique rencontre, l’élégante danseuse Ana Morales, nous a gratifié d’un extrait de son nouveau récital dansé, Sin permiso, avec interventions a cappella du chanteur chenu Juan José Amador.
Nicolas Villodre
Vu et entendu le 28 janvier 2020 à Chaillot.
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