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Décès de Freddy Bonneau
Freddy Bonneau faisait bien plus qu’éclairer des danseurs en scène. Avec son sourire et sa convivialité il illuminait ceux qui l’entouraient ou qui croisaient ses chemins. On croyait que ce bon vivant allait vaincre la maladie, grâce à son appétit de la vie et à sa bonne humeur. C’est finalement l’adversaire qui a remporté la partie, ce 17 mars.
Doté d’une sensibilité hors pair, Freddy est le créateur lumières de plusieurs spectacles de Carolyn Carlson, dont Li, Eau et We were Horses (avec Bartabas).
Dernièrement on a pu voir son travail en janvier, à Chaillot dans le solo Mandala interprété par Sara Orselli :
Mais Freddy travaillait également avec des compagnies de hip hop (Collectif 6ième Sens et Racines Carrées) ou de cirque. Aussi, son travail sera encore en scène aux prochaines Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, dans Bruit de couloir, un solo de jonglage de et par Clément Dazin sur le thème du passage vers l’autre monde, sous le regard chorégraphique de Bruno Dizien, Aragorn Boulanger et Johanne Saunier. Dans Bruit de couloir, on voit comment Bonneau aimait à cacher l’interprète pour mieux le révéler.
Sans oublier son intérêt pour des ailleurs, comme la compagnie coréenne Sun-a-dance pour laquelle il recréa les lumières du solo Waves:
À la fin de la cérémonie funèbre, son corps a quitté l’église de Fenain, dans le Nord-Pas-de-Calais, sous des tonnerres d’applaudissements saluant son génie artistique et humain. La danse vient de perdre un compagnon de route qui lui apportait autant chaleur que de qualité artistique.
Et puis, Bonneau avait bien d’autres cordes à son arc. Aussi est-il parti à Tunis en 2012 pour créer les éclairages du Musée national du Bardo à Tunis, dans le cadre de la rénovation et de l’élargissement de l’établissement. Un jour après son décès, le musée est la cible d’une attaque meurtrière de l’Etat Islamique. Quand les lumières s’éteignent…
Thomas Hahn
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