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Emmanuel Gat à Montpellier Danse
Emanuel Gat, artiste associé à Montpellier Danse, dirigé par Jean-Paul Montanari, propose toute une série d’événements lors de ce festival, 33e du nom.
Ces événements sont tous regroupés sous le titre Up Close Up, un jeu de mots sur la proximité (Up Close, tout près) et la vision des spectacteurs (Close Up, gros plan) à travers les rendez-vous proposé par Emanuel Gat lors de ce festival.
Après avoir vu la création mondiale de The Goldlandbergs, et l’exposition photographique intitulée It’s people how abstract can it get (ce sont des gens, comment peuvent-ils être abstraits) qui répond, en quelque sorte, à la qualification de danse abstraite, si souvent associée à la danse d’Emanuel (mais aussi à celle de Merce Cunningham, par exemple), la semaine est consacrée à la création, The surprising complexity of simple pleasures fabriquée sous les yeux du public, tous les après-midi, de 14h30 à 16h30 du 23 au 30 juin.
Le public, convoqué jusqu’au 28 juin aux répétitions en studio (Studio Cunningham de l’Agora) pourra même assister aux derniers réglages sur scène les 29 et 30 juin (Opéra Berlioz, Le Corum). Le public peut entrer et sortir à tout moment, poser des questions pendant la répétition…
Nous avons suivi ces répétitions.
Jour 1 : Le 23 juin 2012
Emanuel demande aux dix danseurs de sa compagnie Hervé Chaussard, Amala Dianor, Aurore di Bianco, Michael Löhr, Pansun Kim, Philippe Mesia, Geneviève Osborne, François Przybylski, Milena Twiehaus, Sara Wilhelmson de penser à une chanson de leur choix. Ils doivent en connaître toutes les paroles. Sinon, Emanuel ou son assistante Rindra Rasoaveloson vont les chercher sur le net.
Chacun doit ensuite aller les chanter aux micros suspendus au fond du studio. Ça a un côté un peu incongru, comme s’ils faisaient quelque chose d’un peu indécent d’aller chanter comme ça, le dos tourné en regardant le mur à 3 cm de soi. Manifestement, certains des danseurs se sentent… moyennement à l’aise.Les chansons sont très personnelles, ça va de Venus in Furs de Velvet Undeground à Le Soleil a rendez-vous avec la lune de Charles Trenet…. Entre les deux, toutes les chansons imaginables, que vous connaissez, pour la plupart.
Enfin, chacun revient au milieu du studio interpréter, c’est-à-dire transcrire, sa chanson gestuellement. Il s’agit de ne tenir compte que des paroles, de ce que ça raconte et absolument pas du rythme, ni d’une ligne mélodique ou harmonique. Emanuel insiste : ce n’est pas un processus d’impro mais d’écriture. Chaque danseur doit composer donc écrire et retenir la ou les phrases chorégraphiques correspondant à sa chanson.
Pendant la répétition, Emanuel prend des photos. Les voici.