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Réflexions sur un Concours
Lors du concours de promotion interne de l’Opéra de Paris 2014 section « hommes », le 3 décembre dernier, aucun Sujet n’a été promu Premier danseur. En effet, le jury n’a pu se décider sur le nom d’un seul candidat après quatre tours de scrutin.
Les raisons évoquées sont l’homogénéité des candidats, dont on n’aurait pas su lequel privilégier, mais également qu’aucun d’entre eux n’aurait vraiment l’étoffe d’une future étoile (ce qui entraînerait sans doute de revoir aujourd’hui les critères sur lesquels d’autres Premiers danseurs ont pu être nommés dans le passé).
Enfin, qu’il n’y aurait eu aucune surprise, les résultats étant en tout point conformes à ce que l’on en attendait.
Voilà qui pourrait plaider pour la suppression du Concours pour les Sujets et l’on sait que le nouveau directeur de la danse, Benjamin Millepied, serait favorable à cette option.
Pourtant, ce que démontrent ces résultats, c’est malgré tout une adéquation entre le choix du Jury et ce que l’on a pu voir de ce Concours. Pas de surprise, certes. Pas d’erreur non plus.
D’autre part, n’oublions pas que le Concours a été créé pour échapper au « choix du Prince ». En ce sens, il est un reflet de nos institutions démocratiques qui préfèrent toujours passer par le vote que par l’arbitraire d’une décision. C’est pourquoi, d’ailleurs, siègent au Jury autant de représentants du Ballet que de la direction.
Si le supprimer permettrait aux danseurs d’échapper au stress – qui désavantage certains danseurs, à n’en pas douter, et à l’injustice du « one shot » – Il faudrait au moins prévoir une évaluation sur l’année soumise à un collège de décisionnaires.
Ce qui laisse la porte ouverte à d’autres interrogations, voire d’autres controverses…
Agnès Izrine
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