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Le Temps d'aimer la danse
Le festival Le Temps d'aimer la danse, le rendez-vous traditionnel de Biarritz avec la danse organisé par Biarritz Culture, se tiendra du 12 au 21 septembre 2014. Un festival aussi sympathique qu'original, qui présente souvent des compagnies que l'on voit rarement ailleurs...
« Inutile de bonimenter, ce faire des pitreries et des cabrioles, à grand renfort de grosse caisse d’annoncer la femme-poisson, l’homme-obus et d’autres phénomènes comme devant une baraque foraine, le temps d’aimer c’est tout simplement le temps d’ouvrir son cœur et ne plus s’occuper qu’à goûter le miel du plaisir » écrit Thierry Malandain, chorégraphe et directeur artistique du festival pour présenter le Temps d’aimer 2014.
Une présentation qui en dit déjà long sur ce festival qui place la danse sous le signe de l’amour et de la fête.
Car Le Temps d’aimer la danse est avant tout une ambiance, une vibration qui attrape spectateurs et promeneurs aux abords de la Grande plage pour les mettre à la barre et même à la gigabarre, attire surfeurs égarés au spectacle ou même au cinéma, bref un temps qui surprend, séduit et fait entrer dans la danse les passionnés mais aussi les curieux voire les hésitants. Ce sera le cas si vous vous baladez du côté du phare où vous croiserez le chorégraphe burkinabé Issa Ouedraogo et son solo intitulé La Toile. Non loin de là, sur la Grande plage, les danseurs de la compagnie Ex Nihilo peuvent surgir, comme arrivés de nulle part, entre le flux et le reflux des marées pour une chorégraphie atmosphérique avec accordéon (Loin de là) ; ou vers la place Bellevue vous pourrez voir se détacher sur l’horizon un duo de la compagnie Lasala : Hooked (still) et aller danser sur le Parvis du Casino avec la compagnie Entresols…
Mais qui dit festival dit aussi spectacles en salle. Et plutôt qu’un thème fédérateur, Thierry Malandain en a choisi plusieurs.
On trouve donc On the Roc pour le seul CCN de Nantes dirigé par Claude Brumachon et Benjamin Lamarche qui présente une création très attendue, après d’Indicibles violences (créé au Temps d’Aimer 2012), et dernier volet de son triptyque, La Fulgurance du vivant.
Sous le titre Voyager, sont réunis le Ballet Royal de Flandre avec Le retour d’Ulysse, une pièce de Christian Spuck, passsé par l’école de John Cranko, qui déploie l’attente de Pénélope et sa horde de prétendants sur une musique de Purcell et 46 danseurs.
La compagnie nationale de Norvège, Carte Blanche, avec Not Here/Not ever une pièce d’un chorégraphe tibétain, ancien danseur de la compagnie Forsythe, (http://dansercanalhistorique.com/2013/06/12/not-herenot-ever-par-la-compagnie-carte-blanche/) et Mercedes Ruiz et son Baile de Palabra, grand moment de flamenco.
Au cœur du danseur regroupe la création de la compagnie Sébastien Perrault, remarqué lors d’une scène ouverte des 20 ans du Temps d’aimer, Nekyia, la compagnie La Coma de Michel Schweitzer qui raconte l’histoire d’une transmission entre l’étoile Jean Guizerix et le jeune Romain di Fazio dans Cartel, et la compagnie Gilschamber pour l’Intrusion, un spectacle au concept artistique insolite qui met le spectateur au cœur du processus créatif de chaque représentation. Lire (http://dansercanalhistorique.com/2014/08/25/participez-a-une-creation-au-temps-daimer/)
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Un irrésistible humour de la danse allie au Passo d’Ambra Senatore le Nijinskoff de Frédéric Werlé, tandis que Tout feu tout flamme signale les lauréats du Concours (Re)connaissance et les Séquences de Dantzaz qui voient déferler de jeunes danseurs venus de toute l’Europe pour danser sur la place Bellevue avec la compagnie basque.
La musique dans tous ses états voit le grand retour de la compagnie Maryse Delente avec Emzara, une chorégraphie engagée en faveur du droit des animaux sur le Requiem de Mozart, un Oiseau de feu très Stravinskien de Davy Brun et la compagnie Vilcanota et ses immanquables Blérots de Ravel pour un concert déconcertant mais dansant, L’Homme d’habitude.
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Les écrivains en danse : la plume en mouvement offre la dernière œuvre de la compagnie Pietragalla-Derouault, M. et Mme Rêve une fiction visuelle inspirée par l’œuvre de Ionesco
et la compagnie Mad de Sylvain Groud qui met en danses les Paroles de Roland Topor.
Enfin, le Monde en prise, assemble les Standards de Pierre Rigal aux Impostures de la chorégraphe Kirsten Debrock qui travaille en milieu carcéral.
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