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Qui pilote la Culture ?
Le couple présidentiel actuel, c’est notoire, s’est connu grâce au théâtre. Et ils aiment les mots. C’est donc une éditrice qui dirige aujourd’hui le ministère de la Culture. Mais paradoxalement, le ministère de la culture ne semble pas s’en porter à merveille. Les démissions en rafale des directeurs de cabinet, une mission de réorganisation confiée à Philippe Bénaval, président du Centre des Monuments nationaux, et la perte des prérogatives concernant le monde de l’édition placent aujourd’hui le Ministère de la Culture en situation de handicap politique.
Dans une tribune de l'acteur Robin Renucci dans le journal Le Monde, signé dans une rare concertation par des représentants des associations des Centres Chorégraphiques Nationaux, des Centres Dramatiques Nationaux, des Centres de Développement Chorégraphique Nationaux, des acteurs du cirque et de la création musicale, interpelle sur le danger d’une érosion progressive du Ministère de la Culture et donc de la colonne vertébrale de la politique culturelle.
Or, avec les conséquences imprévisibles de l’affaire Bennalla, révélatrice d’un fonctionnement élyséen en cercle restreint, le macronisme et sa majorité parlementaire pourraient s’effondrer tel un château de cartes aux prochaines élections. Et alors, si le Ministère de la Culture n’a pas seulement perdu de son aura, mais aussi de son assise institutionnelle, pas besoin d’être devin pour se faire des soucis quant au poids de la culture dans un paysage politique, très probablement en proie à des énergies incontrôlables. Le spectacle vivant dans son ensemble serait alors fragilisé et ce n’est pas la danse qui serait préservée, bien au contraire.
Nous relayons ici plusieurs articles de presse parus ces derniers jours, relayant les inquiétudes croissantes quant à l’autonomie du ministère de la Culture et de la politique culturelle en région pour appuyer et soutenir la création.
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