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Prix de Lausanne : Goyo Montero
Fidèle du Prix de Lausanne, dont il a été lauréat en 1994 et dont il est depuis plusieurs années un collaborateur régulier, Goyo Montero est le directeur et chorégraphe principal du Ballet de Nuremberg. Il encadre cette année le tout nouveau « Projet Chorégraphique » du Prix de Lausanne. Il consite à créer une chorégraphie en direct, intitlée Pulse, sur une musique d’Owen Belton et avec des lumières de Nicolas Fischtel, pour les candidats du Prix de Lausanne. Verbatim.
Un projet original
A l’origine, ce Projet Chorégraphique est une idée de Shelly Power, qui a demandé aux écoles partenaires d’envoyer quelques étudiants désireux de participer. Nous avons été très surpris de leur réponse enthousiaste : elles ont quasiment toutes envoyé deux danseurs. Résultat, nous disposons donc de cinquante danseurs, ce qui est considérable.
Huit jours pour réussir
Nous disposons juste d’une semaine pour travailler, huit jours. Nous avons commencé dimanche dernier et donnerons notre représentation samedi 3 février. J’ai concentré au maximum l’apprentissage de la pièce sur trois jours, afin qu’ils puissent avoir le temps ensuite de l’absorber et de la mûrir ensemble. Ils viennent en effet de différents pays, de différentes écoles et de différents styles d’apprentissage. Celà représente une diversité formidable mais il faut maintenant apprendre à danser ensemble et trouver une ligne commune.
Comme une compagnie
Nous avons cinq heures de répétition par jour. Un peu comme s’ils étaient déjà dans une compagnie ou un Ballet. Ils commencent leur journée par un cours de classique, puis ils viennent au studio Séoul et nous commençons à répéter. C’est un programme très intense, car normalement ce type de création se fait sur trois semaines environ. Les amener sur scène en huit jours, c’est pour eux comme pour moi une grande aventure !
La force du groupe
Comme ils sont cinquante en tout, le plus important pour moi était de les traiter tous à égalité. Ils sont tous ensemble sur scène en même temps. Il y a quelques courts passages où l’on verra davantage une ou deux individualités, ou un duo de filles, ou encore une ébauche de solo, mais fondamentalement, il s’agit d’une pièce collective.
Une occasion unique
Il fallait être fou pour accepter de relever ce défi ! Mais je l’ai fait parce que c’était une occasion incroyable. J’adore travailler avec de très jeunes danseurs, ils ont faim, ils ne sont pas dans la retenue, ils sont complètement ouverts. J’ai donc eu envie d’utiliser leur énergie pour avancer beaucoup plus vite que dans une compagnie normale. Pour eux, l’essentiel est la force collective qu’ils vont retirer de cette expérience. Plus que la performance finale, c’est cette semaine passée en commun qui est vraiment importante.
Des conditions somptueuses
Je me sens très privilégié d’avoir été choisi pour ce projet et d’avoir pu travailler dans des conditions aussi luxueuses, véritablement exceptionnelles : je dispose d’un tout nouveau studio Séoul, dans lequel Harlequin a installé un plancher et un tapis tout neufs eux aussi, l’équipe du Prix de Lausanne a pris en charge toute l’organisation et la venue des étudiants. Ma responsabilité n’en est que plus grande : je dois maintenant faire en sorte que ça marche !
Propos recueillis par Isabelle Calabre pour le Blog Harlequin Floors
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