Add new comment
Le festival « Immersion » à L’Onde
Danse, récit, musique, textile: Tissage et métissage sont au cœur d’un Focus sur la création pluridisciplinaire, du 4 au 14 octobre.
En allant à L’Onde de Vélizy pour les spectacles du Festival Immersion, on tombera d’emblée sur les installations d’Emilie Faïf, plasticienne du textile et qualifiée de « scénographe du rêve ». Tissus, dentelles et chevelures sont ses matières de prédilection.
Gaëlle Bourges et la Licorne
Immersion de la danse dans le textile, ou inversement, avec La Dame à la Licorne. La célèbre série de tapisseries du XVe siècle, découverte par Mérimée en 1842, anime le quatuor féminin A mon seul désir de Gaëlle Bourges. Nudité, virginité, animalité, énigmes... Le tout entre contrôle de mœurs et liberté des désirs, et donc tout ce qu’on aime passer sous les tapis de la vie bourgeoise.
On ne sait toujours pas tout déchiffrer de ces tableaux tapissés où figurent lion, renard, singe, licorne et lapin, et moult autre symbole à connotation sexuelle. Avec d’autant plus de désir, on vous laisse apprécier à travers la critique de Gérard Mayen.
Théâtre musical
Si Gaëlle Bourges interroge les rapports entre le pouvoir et les représentations du genre féminin, Anne-Cécile Vandalem se penche, dans Tristesses, sur les liens entre le pouvoir et les manifestations de cette émotion ambivalente, autre nécessité vitale qu’on cherche soit à bannir du quotidien, soit à surexposer.
A travers ce questionnement, le spectacle s’intéresse à l’ascension de l’extrême droite en Europe. Le théâtre musical de Vandalem intègre la vidéo et se joue dans un esprit qui n’est pas sans rappeler celui des Peeping Tom. Tristesses a été montré au Festival d’Avignon, avant de venir à L’Onde de Vélizy.
Mémorial* officie entre Paris, Berlin et Lyon. Le collectif à géométrie variable vient avec Nous qui avions perdu le monde : Le Jeune Homme aux baskets sales (chants I à IV), une fresque musicale de trois heures. Perdre le monde ?
Le spectacle décrit une Odyssée contemporaine, portée en live par 9 musiciens et chantée par Clément Bondu revisite la figure du poète-voyageur (Rimbaud, Kerouac...) dans un monde où les réseaux sociaux et la réalité virtuelle nous font perdre le lien avec l’essence du réel.
Ces deux spectacles de théâtre pluri-, trans- et indisciplinaire sont montrés pour la première fois en Île-de-France, tout comme Sans Sang de la Flamande Inne Goris, une pièce de théâtre musical, basée sur la nouvelle éponyme de l’écrivain Alessandro Baricco, qui traite de guerre, de douleur, de soif de vengeance et de réconciliation.
Thomas Hahn
Festival Immersion du 4 au 14 octobre 2016
Catégories:
