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Le Ballet de Nuremberg dans Benditos Malditos

La nomination en 2008 de Goyo Montero (qui a étudié la danse au Conservatoire Royal de Madrid et à l’école du Ballet national de Cuba) à la direction du Ballet de l’Opéra de Nuremberg a dépoussiéré et donné une nouvelle impulsion à cette vénérable institution.

Avec une approche basée sur la tradition et le renouveau, Goyo Montero entreprend de mêler technique classique et danse contemporaine... Avec ses vingt solistes de dix nationalités différentes, goyo Montero a réussi, en très peu de temps, le pari de former un ensemble cohérent composé d’individualités fortes. Le Ballet présentait donc à Biarritz Benditos Malditos pièce créée à l’origine pour le Ballet National de Cuba, (avec laquelle il remporta le Vème concours de chorégraphie ibéro-américaine) est une pièce qui parle d’amour, enchaînant sur un rythme soutenu, surtout des duos, mais aussi trios, quatuors, sextet, sur des « tubes » musicaux  (Vinícius de Moraes, Joan Manuel Serrat, Luz Casal, John Dowland, Claudio Monteverdi, Giuseppe Verdi, Manuel Penella, Jacques Brel et Tom Waits). Les danseurs ont un niveau époustouflant. La chorégraphie, quant à elle, est un peu trop démonstrative et sans doute victime de son propos. Car à trop vouloir montrer les circonvolutions de l’âme et les affres de l’amour on devient vite prisonnier d’une « émotion incarnée » qui rend le tout un peu lourd sinon indigeste. Mais ne boudons pas trop vite malgré tout une compagnie néo classique de haut niveau, au style flamboyant, que l’on n’avait jamais vue en France. On aimerait bien la voir dans une autre chorégraphie.

Agnès Izrine

13 septembre 2013 – Festival le Temps d’aimer – Gare du Midi Biarritz