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Elsa Wolliaston a beaucoup compté aux origines de la Nouvelle danse française, quand, autour de 1980, elle apporta sur la scène parisienne à la fois ses références en danse africaine et sa collaboration artistique très fidèle auprès d'Hideyuki Yano. Elle n'a jamais cessé depuis lors de forger un langage chorégraphique très singulier, contemporain, faisant place volontiers à l'improvisation, dégageant de grandes portées spirituelles du corps en mouvement..

Elsa Wolliaston est aussi une pédagogue passée à la légende, dont le studio parisien ne désemplit pas. C'est par cet angle que l'aborde le réalisateur Yves Coméliau, dans son DVD récemment édité Le son d'Elsa. La caméra s'est patiemment immergée au sein d'un groupe en cours d'apprentissage, dans l'espace confiné du studio. Depuis cette expérience intense, un regard très fin sur les transactions de gestes, une écoute tout aussi fine des propos d'Elsa Wolliaston, permettent, à partir des seules questions de transmission, de faire résonner le hors champ d'un portrait en creux, riche d'un gigantesque parcours (par ailleurs documenté, comme en écho).

Extrait du film Le son d'Elsa

Ainsi Le son d'Elsa ménage une approche à la fois très chaleureuse et de belle réflexion, vers un univers artistique hors du commun. Le DVD présente aussi une captation d'une pièce récente d'Elsa Wolliaston (Vivre commence toujours maintenant, 2013), des danses africaines, des textes, dont une analyse de Boris Charmatz sur cet enseignement.