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"La Belle et la Bête" de Thierry Malandain
Première française officielle pour La Belle et la Bête à la Biennale de la Danse de Lyon les 16,17 et 18 septembre 2016. Le ballet chorégraphié par Thierry Malandain sera porté par la sixième symphonie de Tchaïkovski et les vingt-deux danseurs du Malandain Ballet Biarritz. (Lire notre interview)
Tout un chacun connaît La Belle et la Bête, ce conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, immortalisé par le film de Jean Cocteau, qui nous invite à préférer la bonté à la beauté. Bien sûr, ce conte nous parle aussi d’amour : en gagnant par son esprit le cœur de la Belle, la Bête se délivre de ses formes animales et du voile de sa laideur, pour apparaître « plus beau que le jour ».
Mais surtout, il s’oppose, délicatement, au goût classique associant le beau et le bon.
"La Belle et la bête" par le Ballet Malandain
Reportage : S. Deschamps / C. Etchegaray / R. Violet
Cet idéal, pilier de l’harmonie antique, n’a, depuis, pas cessé de se propager, et la perfection physique est devenue, au fil du temps, une préoccupation majeure de l’individu moderne. On peut y voir également dans la double nature de la Bête, une réflexion sur l’unité perdue ou la nature humaine déchirée.
Photos de répétition : Olivier Houeix
Thierry Malandain, chorégraphe issu de la danse classique, s’attaque donc à un récit complexe. Il doit s’acquitter de cette mission révélatrice du beau idéal tout en évitant les écueils d’une interprétation par trop littérale. Le ballet s’appuie donc sur la formule du « théâtre dans le théâtre », créant une mise en abîme salutaire, qui, dans ce jeu de miroirs, fait apparaître l’illusion des vanités.
Quoiqu’il en soit, sur les pages de la Symphonie N°6 « Pathétique » de Piotr Ilitch Tchaïkovski, dans lesquelles le maître de l’harmonie « épanche son âme à la manière d’un poète lyrique » les vingt-deux danseurs nous feront entrer dans ce conte initiatique et ses symboles : l’amour, la rose, la clé, le cheval, le miroir et le gant… Gageons que cette Belle et la Bête, récit si universel et si français à la fois, enchantera les spectateurs par son élégance et sa grace.
Agnès Izrine
La Belle et la Bête
Le 16 à 20h30
Le 17 à 15h et 20h30
Le 18 à 15h
Amphithéâtre Cité Internationnale
Biennale de la Danse de Lyon
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