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Bio : Boris Charmatz

Boris Charmatz, né le 3 janvier 1973 à Chambéry, a commencé la danse dans sa ville natale, dès l’âge de sept ans, par des cours de danse classique et folklorique avec Gérard et Suzanne Vannier. Il étudie également le violon et ses parents l’initient à de nombreuses formes artistiques (théâtre, cinéma, arts plastiques) tandis qu’il découvre les spectacles de Cunningham, Gallotta et Bagouet. Il a douze ans quand Jean-Luc Chirpaz, son professeur de danse, le repère et l’encourage à poursuivre ses études de danse et de violon au conservatoire de Grenoble. En 1986, il intègre l'école de l'Opéra de Paris. C’est là qu’il rencontre Dimitri Chamblas qui sera son futur complice de danse et de chorégraphie. Durant sa troisième année d'étude, il suit les cours de danse moderne et ceux du GRCOP (Groupe de Recherche de l’Opéra de Paris) que dirige alors Jacques Garnier et participe à des stages avec la Compagnie Bagouet et avec Robert Kovich.

En 1989, rompant avec ce parcours tout tracé, il quitte l'Opéra, se présente aux concours des CNSMD de Lyon et de Paris, est admis dans les deux et opte pour Lyon. En 1990, Régine Chopinot vient monter Eté 90 avec les étudiants et l'engage sur le champ, pour Ana (1990) et Saint-Georges (1991). Il obtient son bac littéraire par correspondance (1990) et devient un interprète majeur de la danse contemporaine.

En septembre 1992 il commence à travailler avec Odile Duboc au CCN de Belfort. Il danse dans Sept jours, sept villes (1992) et interprète le fameux Projet de la matière (1993) puis Pour mémoire (1993) et Brins d'histoire (1995). En 1996, dans Trois boléros, son duo avec Emmanuelle Huynh qui en constitue le second mouvement marque les mémoires.

Mais il est déjà parti vers de nouvelles aventures. En 1992, il a fondé l'association Edna avec Dimitri. Dans leur première création À bras le corps (1993), ils évoluent au centre d'un quadrilatère de bancs sur lesquels le public s'installe. À eux deux, ils chorégraphient ensuite Les Disparates (1994), solo où Boris se mesure à une sculpture de Tony Grand. En février 1996, Aatt Enen Tionon, trio superposé (puisque chacun des deux danseurs et la danseuse à demi-vêtus occupe l’étage d’une tour d’échafaudage) crée l'événement. Première chorégraphie personnelle, et prix d'auteur des Rencontres de Seine-Saint-Denis… En 1997, Herses, une lente introduction, témoigne de son intérêt pour les recherches nées de la Contact Improvisation et des théories basées sur les notions de pesanteur.

Cette recherche débouche, en 2003-2004, sur une résidence d’auteur au Centre national de la danse de Pantin où il organise Bocal manière de formation nomade atypique témoignant de son intérêt pour la question de la formation.

Depuis 2008, il dirige le Centre Chorégraphique National de Rennes où il développe un projet qui sous le nom de Musée de la Danse a accueilli des propositions comme Expo zéro, Héliogravure, ou Rebutoh, toutes manières singulières et assez décalées de revisiter l’histoire chorégraphique.

Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, Boris Charmatz propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, recréée à la Volksbühne Berlin en 2018 avec un groupe d’enfants berlinois. Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz est à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse ? La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra National de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier.

Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018 au cours de laquelle il présente danse de nuit (2016), 10000 gestes (2017), A Dancer’s Day (2017) et enfant (2018). Des pièces à grande échelle inspirées de son expérience Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit à Rennes. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs.

Fin 2018, Boris Charmatz quitte le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et crée pour l’occasion La Ruée au TNB, performance collective inspirée de l’ouvrage Histoire mondiale de la France dirigé par Patrick Boucheron.
En janvier 2019, il lance [terrain], structure implantée en Région Hauts-de-France et associée au phénix scène nationale de Valenciennes, à l’Opéra de Lille et à la Maison de la Culture d’Amiens.

En août 2022, Boris Charmatz prend la direction du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch et y développe, avec [terrain], un nouveau projet entre l’Allemagne et la France. En septembre 2023, il créera avec l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal sa nouvelle pièce Liberté Cathédrale.

 

 

 

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