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LAUSANNE, 44ÈME !

Soixante-neuf candidats venus de vingt-et-un pays, une semaine de cours, de coachings et de compétition, neuf éminents jurés, sept bourses d’études ou d’apprentissage offertes aux
valeureux lauréats :le théâtre de Beaulieu a accueilli, du 1er au 7 février, la quarante-quatrième édition du Prix de Lausanne.
Pré-sélectionnés sur vidéo, les jeunes danseurs de 15 à 18 ans ont eu huit jours durant le privilège de suivre les classes classiques de Patrick Armand, directeur adjoint de la San Francisco Ballet School, pour les garçons, de Stefanie Arndt et de Cynthia Harvey, future directrice de la JKO School de l’ABT, pour les filles, et de Tamas Geza Moricz côté contemporain.

Galerie photo © Gregory Batardon

Au chapitre des nouveautés 2016, trois entretiens dans le foyer du théâtre par Nikolai Tsiskaridze, Marcelo Gomez&Viviana Durante et Diana Vishneva, une conférence par la Fondation Noureev sur la santé des danseurs avec l’intervention de Charles Jude, et un atelier sur le cou de pied par Peter Lewton-Brain, ostéopathe et professeur de danse.

Le palmarès final, proclamé le 6 février à l’issue de la finale, reflète le nouveau paysage international du ballet : c’est la jeune Chinoise Hang Yu, âgée de 16 ans et 11 mois et formée à la Shangai Dance School, qui a remporté le premier prix. Sa prestation, trop lisse pour réellement émouvoir, a toutefois convaincu les jurés pour ses qualités techniques et son potentiel.

Hang Yu. Premier prix

Le continent asiatique avait envoyé en Suisse une délégation d’importance : treize élèves originaires de la Corée du Sud, douze du Japon, et quatre de la Chine, tandis que Ruheng Zhao, ex - directrice du Ballet national de Chine et directrice artistique du National Center for Performing Arts de Pekin, était l’une des membres du jury présidé par Julio Bocca.

Parmi les lauréats suivants (Madison Young, Vincenzo Di Primo, Leroy Mokgatle, Laura Fernandez, Junnosuke Nakamura et Dingkai Bai), certains ont fait montre de réelles qualités artistiques. Le jeune Italien Vincenzo Di Primo, originaire de Sicile mais formé depuis trois ans à l’Ecole de Ballet de l’Opéra de Vienne grâce à une bourse de scholarship, a interprété avec brio sa variation de Don Quichotte et son solo Grinding the Teeth de Goyo Montero. Il a d’ailleurs remporté, outre sa bourse, le prix de danse contemporaine ex æquo avec la candidate suisse Laura Fernandez, meilleure durant les répétitions que pendant les épreuves finales.

Autre révélation unanime : le jeune Sud-Africain Leroy Mokgatle, 16 ans et deux mois, aussi frêle qu’un roseau mais irradiant littéralement du bonheur de danser. Semblant se jouer de toutes les difficultés techniques de La Fille mal gardée, souverain malgré son jeune âge et sa taille d’enfant dans le Solo for Diego de Richard Wherlock, heureux d’être là et de partager sa joie, il a aussi reçu, sous les acclamations, un prix du public largement mérité.

Galerie photo © Gregory Batardon

Primés - Hang Yu, Madison Young, Vincenzo Di Primo, Leroy Mokgatle, Laura Fernandez, Junnosuke Nakamura et Dingkai Bai, Danbi Kim © Gregory Batardon

On peut regretter que le jury ait négligé la grâce classique et l’élégance typique de l’école Vaganova de la Russe Alena Kovaleva, le charme vif de la Brésilienne Carolyne de Freitas Galvao, ou l’énergie du Brésilien Marcos de Souza, élève de l’Ecole supérieure de danse de Cannes Rosella Hightower ; mais c’est hélas la loi du genre.

Quant aux quatre candidats français, pour la plupart issus du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), deux d’entre eux, Noam Durand, 17 ans et 9 mois, et Léa Fleytoux, 16 ans et 10 mois, se sont vus offrir des bourses de stage au cours du Networking Forum, ce marché d’échanges entre non finalistes et directeurs d’écoles de danse ou de juniors ballet, qui clôt traditionnellement la semaine.

Isabelle Calabre
 

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