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Pina Bausch : Première annulation au Théâtre de la Ville

L’après-midi du dimanche 29 juin, le mouvement des intermittents et précaires a occupé le plateau de Palermo Palermo. Après de longues négociations entre les occupants, les danseurs (qui souhaitaient donner le spectacle) et la direction, la représentation a finalement été annulée. Emmanuel Demarcy-Mota, le directeur du théâtre, s’est adressé au public à plusieurs reprises, expliquant qu’il ne souhaitait pas annuler le spectacle. Dans le foyer bondé, il lui fallut aussi calmer les esprits de quelques spectateurs en colère : « Personne ne passera en force, ni dans un sens, ni dans l’autre! » Les intermittents ont finalement invité le public à les rejoindre dans la salle pour un débat autour de leur situation.

Il s’agit de la première annulation au Théâtre de la Ville depuis le début du conflit autour de l’agrément de l’accord UNEDIC du 22 mars, ce qui ne peut que relancer et renforcer les inquiétudes autour de l’été des festivals, en particulier à Aix-en-Provence et Avignon, mais aussi pour la suite de Montpellier Danse.

Jusqu’ici le personnel du Théâtre de la Ville s’était régulièrement prononcé, en AG, contre une grève. Ces AG sont dénoncées par le mouvement comme des « simulacres ». Mais avec ou sans vote pour ou contre une grève, et on l’a également constaté à Montpellier Danse, une occupation de plateau est difficile à empêcher. Aucun directeur de festival vraiment amoureux de la création, des artistes et du public ne souhaite transformer les théâtres en forteresses, dans une ambiance délétère qui nuirait tout autant aux festivals.

Dans les festivals des arts de la rue, où la danse tient une part intéressante de la programmation, la vague de la contestation se confirme également. Le festival VivaCité à Sotteville-lès-Rouen (27-29 juin) a débuté en état de grève et les menaces planent désormais sur Chalon dans la rue à Chalon-sur-Saône (23-27 juillet).
Thomas Hahn

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