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Le Prix FEDORA

Nouveau, le Prix FEDORA est une aide décernée par des mécènes pour aider à la création de productions dans le monde de la danse et de l'Opéra.

Le 6 janvier dernier, dans les salons Florence Gould de l’Opéra de Paris, étaient annoncés les lauréats des prix FEDORA pour le ballet et l’opéra.

 

La remise du Prix FEDORA, au centre, Jérome-François Zieseniss @ Didier Plowy

C’était la première conférence de presse de ce nouveau prix, fondé en 2014, sus la présidence de Jérôme-François Zieseniss (par ailleurs Président du comité français pour la sauvegarde de Venise) et la vice-présidence de la Duchesse Clotilde Corsini. Jean-Yves Kaced, directeur de l’AROP (Association pour le Rayonnement de l’Opéra de Paris) en étant le Secrétaire général et Edilia Gänz, dirigeant cette association.

FEDORA a pour mission de soutenir la création de nouvelles co-productions de ballets et d’opéra par des artistes prometteurs et a été créé en collaboration avec deux grands donateurs The Conny-Maeva Charitable Foundation et Van Cleef & Arpels, ainsi que le réseau Opera Europa.

Les Prix FEDORA se distinguent donc en deux sections :

Le Prix FEDORA Van Cleef & Arpels pour le Ballet à hauteur de 100 000 €

Le prix FEDORA-Rolf Liebermann pour l’Opéra à hauteur de 150 000 €

 

FEDORA a reçu des candidatures au cours de l’été 2014, et Opera Europa- the Professional Association of Opera Houses and Festivals in Europe rassemblant plus de 150 maisons d'opéras et des festivals de 39 pays différents, les a évaluées afin de créer deux présélections qui ont été présentées à deux Jurys d'experts* en octobre 2014. Les membres du Jury du Prix chorégraphique se sont réunis au Palais Garnier à Paris et la réunion du Jury pour le Prix lyrique a eu lieu au Royal Opera House à Londres pour évaluer les projets des finalistes et sélectionner les lauréats du Prix FEDORA- Van Cleef & Arpels pour le Ballet et du Prix FEDORA- Rolf Liebermann pour l'Opéra de la 1ère édition des Prix FEDORA.

Jérome-François Zieseniss a précisé que le 1er Prix FEDORA avait été fondé il y a vingt ans par Rolf Liebermann et Marina de Brantes (Fédération Européenne des Associations et Fondations pour le Rayonnement des Opéras) en 1993. Aujourd’hui, il est recréé par un cercle de philantropistes qui partagent les mêmes intérêts artistiques.

Il s’agit « d’avoir un impact significatif et un vrai point de vue sur l’opéra et le ballet pour faire face aux réductions budgétaires. Son propos est d’encourager la créativité dans les deux champs et les coproductions ».

Finalement, les jurys de chaque discipline ont décidé d’attribuer chacun deux prix. En ce qui concerne la danse, le prix FEDORA a été attribué à la production de La Belle au Bois dormant, remontée par Alexandre Ratmansky avec pour coproducteurs le Théâtre de la Scala et l’American Ballet Theatre (N.Y) et, de façon plus surprenante, à Yan Duyvendak (directeur artistique), Olivier Dubois (chorégraphe), Andrea Cera (compositeur) et Chrisophe Fiat (écrivain et auteur des chansons) pour Sound of Music avec pour coproducteurs le Théâtre Vidy de Lausanne, le Théâtre-Forum de Meyrin - Genève, La Bâtie – festival de Genève, Dreams come true, Genève, et le CDN Nanterre Amandiers.

Le PDG de Van Cleef & Arpels, Nicolas Bos, a déclaré que : « le monde de la danse avait toujours inspiré nos créations. Depuis longtemps la haute joaillerie inspire également le ballet et il y a eu de nombreuses rencontres entre la Place Vendôme et l’Opéra de Paris. De plus, à New York, Van Cleef & Arpels s’était associé à George Balanchine qui avait créé Jewels en s’inspirant des émeraudes, des rubis et des diamants admirés dans la vitrine de notre joaillerie. »

« Nous supportons les institutions mais aussi les compagnies indépendantes ». A-t-il ajouté. Si au début, il n’était pas totalement convaincu de séparer le montant du prix en l’attribuant à deux compagnies, au vu des deux projets choisis par le jury, il a été persuadé du bien fondé de cette option. «  Ce sont deux aspects du monde de la danse et de la chorégraphie, une grande œuvre classique et une création contemporaine. Finalement, nous sommes très heureux de ne pas présenter qu’un seul aspect ou une seule direction qui pourrait d’ailleurs influencer les futurs candidats, mais un large spectre. Je pense donc que c’est une bonne façon de commencer. »

Le représentant d’Opéra Europa a fait remarqué que ce prix FEDORA était destiné à encourager l’innovation et les artistes émergents. « Ce prix ne sera jamais attribué pour la reconnaissance d’une carrière, ce n’est pas l’idée. Nous nous attachons plutôt à repérer à l’avance ceux qui seront les grands artistes de demain ». C’est pourquoi ces prix ont été donnés à de grands théâtres comme La Scala mais aussi à de petites équipes, comme celle de Yann Duyvendak». Les projets les plus multinationaux ont également eu la préférence, et l’attention à la l’éducation a également été privilégiée, c’est-à-dire que les productions choisies doivent veiller à attirer de nouveaux publics vers la danse ou l’opéra.

Il convient de saluer cette initiative, d’autant plus intéressante qu’il est rare de voir des mécènes prendre des risques non seulement sur des artistes émergents ou peu diffusés mais aussi sur des créations, dont, par définition, la réussite n’est jamais certaine.

Agnès Izrine

À suivre : Entretien avec Yann Duyvendak sur le projet : Sound of Music

 

*Jury du Prix FEDORA ballet

  1. Francesco Casadesús Calvó, Directeur, Mercat de les Flors, Espagne
  2. Roberto Giovanardi, Directeur, Associazione Teatrale Emilia Romagna, Ita lie
    Mme Wiebke Hüster, Critique de danse, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Allemagne
    M. Manuel Legris, Directeur de la Danse, Wiener Staatsballett, Autriche
  3. Johannes Öhman, Directeur de la Danse, Royal Swedish Ballet, Suède
  4. Alistair Spalding, Directeur artistique, Sadler's Wells Theatre London, Royaume-Uni

 

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