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Le Festival Pharenheit

Le Festival Pharenheit vient d’ouvrir sa 3e édition au Havre. Dirigé par la chorégraphe Emmanuelle Vo-Dinh, celui n’a d’autre ambition que de présenter la diversité du paysage chorégraphique… pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Du 23 janvier au 7 février, Pharenheit rayonne sur tout le territoire de Haute-Normandie, on le retrouve dans de nombreux lieux du Havre, outre Le Phare et Le Volcan, mais aussi à Dieppe, Fécamp, Saint-Etienne du Rouvray, Val-de-Reuil, Eu, Evreux et Louviers.

 

En tout, ce sont 18 spectacles différents et 13 compagnies invitées qui permettent de découvrir de multiples visions de la danse contemporaine d’aujourd’hui.

Et effectivement, pas de fil rouge, pas de thème, mais des singularités à découvrir et des danses qui s’aventurent vers d’autres frontières.

Bien sûr, on pourrait par exemple, imaginer un rapport entre le magnifique d’après une histoire vraie de Christian Rizzo, qui s’ancre dans les pratiques dansées dites populaires, et les bi-portraits de Mickaël Phelippeau qui pour l’un naît d’un duo élargi qui prend ses racines dans une danse locale du Finistère nord, et pour l’autre, s’intéresse au curé de la paroisse de Bègles. Ou penser, en voyant le très plastique Black-out de Philippe Saire qu’il pourrait exister une accointance secrète avec Jonah Bokaer et Daniel Arsham qui présentent une performance très visuelle au MuMa, musée d’art moderne du Havre, et même avec les Hommes Scotchés de Serge Ricci , un projet chorégraphique qui sculpte les corps entre abstraction et figuration.

 

 

Mais alors, où classer Le Parlement des invisibles cette mystérieuse rêverie sur la mort et les danses macabres d’Anne Collod ? Certainement pas à côté de la danse légère et amusante d’Ambra Senatore, qui manie l’ironie et la folie douce pour tisser des pièces qui se moquent gentiment de notre société. Et encore moins avec Nadine Beaulieu qui pose un parallèle entre la danse et le sport : et si l’œuvre chorégraphique était un match à gagner  (Match A4) ?

 

 

Mais c’est justement l’enjeu de ce festival imaginé par Emmanuelle Vo-Dinh, sa directrice, également chorégraphe à la tête du Phare, CCN de Haute-Normandie, qui propose pour sa part deux pièces Insight, une réflexion sur l’action de s’embrasser en esquissant des narrations légères, et En-Joy, une création réalisée avec David Monceau entre voix et corps qui cède à la nostalgie pour le rock n’roll !

Sur le même principe du rock, du corps et du son, oscillant entre le concert et la pièce chorégraphique, Hélène Rocheteau propose Blast, dans le cadre de la soirée Combo-Rock avec le batteur Jean-Baptiste Geoffroy.

 

 

N’oublions pas non plus les jeunes et prometteurs Léonard Rainis et Katell Hartereau (Every little movement) ou Margot Dorléans (Vértébrés) réunis dans la soirée Celsius dédiée aux talents émergents.

Enfin, deux événements ponctueront ce festival riche en surprises :

La pièce qui porte le nom et l’adresse du lieu où elle se produit créée par les gens d’Uterpan… mais dont le lieu est encore tenu secret (il faut réserver auprès du festival pour le savoir) et le Cosmo-bal qui clôturera la manifestation, le 7 février et promet à chacun de pouvoir entrer dans la danse, dans la transe, et d’atteindre le cosmos !

Agnès Izrine

Pharenheit du 23 janvier au 7 février 2015

 

 

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