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Marseille : Terya Circus crée « Boulevard Conakry »

Les héritiers du mythique Circus Baobab s’inspirent de scènes de rue de Conakry pour un cirque chorégraphique et musical.

La Biennale Internationale des Arts du Cirque de Marseille/PACA se définit comme le plus grand festival des arts du cirque de la planète terre (mais attention en comparant une biennale à des festivals annuels!). Tout a été dit sur son ambition et son ampleur dans notre article signé Sophie Lesort (Lire l'article).

Boulevard Conakry  fait partie des créations de la Biennale et nous révèle l’héritage de l’une des aventures circassiennes les plus exaltantes, à savoir le Circus Baobab, troupe créée en Guinée par feu Pierrot Bidon, l’un des deux cofondateurs du Cirque Archaos, Le second, Guy Carrara, est toujours à la tête d’Archaos. Mais la compagnie s’investit aujourd’hui tellement dans l’organisation de la Biennale que la création doit quelque part manger son chapeau (si ce n’est, son chapiteau).

Suite au décès prématuré de Pierrot Bidon en 2010, Circus Baobab s’est retrouvé sans véritable direction artistique. Pour continuer à cultiver l’héritage artistique du premier cirque acrobatique aérien d’Afrique, ils fondent, à Conakry, un centre de formation pour jeunes circassiens qu’ils appellent Hibiscus, qui devient également le lieu de travail de Terya Circus (« terya » = « amitié »).

Leur création Boulevard Conakry, officiellement présentée pour la première fois dans le cadre de la Biennale, est dédiée au souvenir de Pierrot Bidon et s’inspire de scènes de rue et du marché de Conakry. Chorégraphies, jonglage, trapèze, contorsion, pyramides et autres acrobaties s’enchaînent sous les couleurs nationales de la tricolore vert-jaune-rouge, aux rythmes de l’orchestre mandingue. Divertissant, virtuose et bourré de vitalité, Boulevard Conakry ne pourrait que charmer Bidon. Mais il lui dirait aussi combien une vraie direction artistique et une solide expérience de la mise en scène sont indispensables.

Il va de soi que la jeune troupe ne peut pas (encore) se comparer au savoir-faire d’un maître. Il faut donc leur laisser le temps de mûrir et de concevoir un projet artistique plus approfondi, pour ajouter à la virtuosité et au divertissement la dimension d’une œuvre. Leur temps viendra.

Thomas Hahn

Spectacle vu le 11 février 2017,  Marseille, Espace Chapiteaux, 2emeBiennale Internationale des Arts du Cirque

 

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