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Faits d’hiver : 19ème édition !

En se déroulant dans plusieurs lieux dont la Conciergerie de Paris, la 19 ème édition du festival de danse met cette année en exergue l’immobilité des musées et la mobilité de la danse.

Dans les salons de l’Hôtel de Sully, Christophe Martin a présenté la programmation de la 19 ème édition de Faits d’hiver qui se déroule du 12 janvier au 9 février dans plusieurs lieux de Paris et des alentours. Avec onze compagnies invitées, le festival s’élargit hors des aficionados habituels et reflète un plus grand développement.

« Ce festival 2017 possède d’emblée quelques caractéristiques. D’abord, sa tendance au déploiement dans le paysage parisien : architecturé sur neuf lieux de représentation, il assume son souhait de rayonnement. Ainsi, plusieurs spectacles font écho à cette thématique spatiale, cette habitation raisonnée et artiste de ce qui nous entoure. » dit Christophe Martin directeur de Micadanses et de Faits d’hiver.

Cette respiration est due grâce au trio fidèle de compagnons : la DRAC, la ville de Paris et l’Adami et aussi à l’engagement du partenariat avec le Centre des Musées Nationaux qui offre des emplacements passionnants, donc un nouveau public et la possibilité de présenter des formes hors théâtre.

« Nous le savons, la chorégraphie travaille l’espace, pourtant, ici, certains projets, de manière variée, y sont étroitement associés. Myriam Gourfink et sa belle impressionnante complexité de composition. Sylvain Prunenec s’interrogeant sur le voyage et l’identité, du migrant intérieur à celui qui traverse nos pays avec « Zugunruhe, état d’agitation avant la migration », (20 et 21 janvier au CDC, Atelier de Paris), Sarah Crépin et Etienne Cuppens qui construisent une boîte à merveille où l’espace se révèle infini et coloré. Thomas Lebrun, concentrant son discours presque sociologique — enjoué aussi — en une piste de danse exaltante, coquine et brillante telle une robe en strass (17 et 18 janvier au Carreau du temple). Yvann Alexandre habitant de flux et diffractant l’immensité de la Conciergerie… »

Une autre approche se dessine, toute aussi puissante, celle de l’interprète, figure essentielle de la danse, parfois négligée, oubliée. Lorsque Mauro Paccagnella et Alessandro Bernardeschi créent Happy Hour, (du 23 au 27 janvier au théâtre de la Bastille), ils nous confient leurs vies en danse, leurs corps qui durent — aussi douloureusement —, leur complicité inchangée. Ce qui les motive d’être toujours et encore en mouvement.

Une sorte de joie irradie. Celle que l’on retrouve dans Initio, opéra chorégraphique de Tatiana Julien et Pedro Garcia-Velasquez avec Christine Gérard et Brigitte Asselineau, danseuses d’exception, (30 et 31 janvier au théâtre de la Cité Internationale), avec Deborah Lary qui ouvre le festival à Gennevilliers  le 12 janvier dans Amas, une création de Myriam Gourfink et le clôt avec Inertia, signée par Kirsten Debrock à Micadanses les 8 et 9 février.

Et puis cette quête de Nadia Vadori-Gauthier, qui depuis bientôt deux années danse chaque jour en mémoire et pour la vie, après la terreur de l’attentat de Charlie Hebdo. Elle propose une soirée d’une minute de danse par jour avec plusieurs artistes et danseurs le 14 janvier en corrélation avec la 1ère édition du festival de la micro performance.

A voir aussi, Sarah Crépin et Etienne Cuppens qui présentent Monstres Indiens du 20 au 22 janvier au théâtre Paris-Villette, le jeune chorégraphe Nans Martin, déjà repéré l’an dernier à Micadanses, au CDC Atelier de Paris les 1er et 2 février avec une nouvelle pièce, D’œil et d’oubli et le solo de Yaya Sarria qui puise sa danse dans ses racines africaines et rend hommage à travers Yadou à la communauté Peuls à laquelle il appartient (au Tarmac les 27 et 28 janvier).

Enfin, Yvann Alexandre occupe la Conciergerie du 6 au 8 février avec sa création Les Fragments Mobiles. Un projet né du mot désir où vingt-sept interprètes dont onze danseurs de sa compagnie et des amateurs de Sciences Po et ACTS permettent de révéler,  percevoir et vivre autrement ce lieu historique.

« La danse contemporaine continue d’être passionnante et elle a encore beaucoup de choses à nous dire à la fois sur le corps et la société. Faits d’hiver est le reflet de ce qui nous vivons sur le plan national, c’est aussi un festival où des femmes et des hommes dansent devant des femmes et des hommes qui dansent (peut-être sans le savoir) ! »

Avec une majorité de créations, Faits d’hiver est l’image d’un corps à corps avec la ville, les intempéries, les passants, le ressassement et la danse qui expriment quelque chose de l’état de danseur. « Cette édition qui se déroule sur neuf lieux très différents prouve que nous grandissons et nous en sommes heureux » termine Christophe Martin pour qui la danse est une passion exigeante ! 

Sophie Lesort

Faits d’hiver du 12 janvier au 9 février. Réservations au 01.72.38.83.77 https://www.faitsdhiver.com/

Amas, création de Myriam Gourfink du 12 au 19 janvier au Théâtre de Gennevilliers

Une minute de danse par jour à deux ans, de Nadia Vadori-Gauthier le 14 janvier à Micadanses

Les Rois de la piste de Thomas Lebrun les 17 et 18 janvier au Carreau du Temple

Zugunruhe, état d’agitation avant la migration, création de Sylvain Prunenec, les 20 et 21 janvier au CDC Atelier de Paris

Monstres Indiens de Sarah Crépin, du 20 au 22 janvier au théâtre Paris-Villette

Happy Hour d’Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella du 23 au 27 janvier au théâtre de la Bastille

Yadou de Yaya Sarria les 27 et 28 janvier au Tarmac

Initio, opéra chorégraphique,  création de Tatiana Julien et Pedro Garcia-Velasquez

D’œil et d’oubli, création de Nans Martin au CDC Atelier de Paris

Les Fragments mobiles, Yvann Aexandre création in situ du 6 au 8 février à la Conciergerie de Paris

Inertia, création de Kirsten Debrock les 8 et 9 février à Micadanses

 

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