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Des Rencontres surprenantes

Le 6 mai prochain comme chaque année depuis maintenant douze ans, Les Rencontres Internationales de Seine-Saint-Denis vont ouvrir leurs portes.

Laboratoire de la création étrangère, surtout européenne, ces Rencontres nous font souvent découvrir des artistes que l’on voit assez peu ailleurs. Cette année 26 compagnies pour 15 pays représentés donneront un instantané de la vitalité chorégraphique à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières.

Si on peut reprérer quelques habitués comme Cindy Van Acker, Katalin Patkaï, Kubilaï Khan Investigations, Simone Aughterlony (Nouvelle Zélande), Ula Sickle (Canada/Belgique) ou Kinkaleri (Italie), les autres sont presque de parfaits inconnus. Ainsi de Kim Bo-Ra (Corée), Cristina Rizzo (Italie), An Kaler (Autriche) Pere Faura et Iñaki Alvarez (Catalogne/Espagne), Kat Válatsur (Grèce Allemagne) ou May Zahri (Israël).

Il y a aussi des mélanges audacieux qui rassemblent Italie et Israel (Francesca Foscarini et Yameen Godder) ou la Suisse et la Serbie (Martin Shick et Damir Tordoroviċ).

Ça commence très fort le 6 mai avec la très attendue rencontre entre Olivier Dubois (chorégraphe et directeur du CCN de Roubais) et le Ballet National de Marseille pour Élégie, une pièce qui fait écho aux Élégies de Duino du poète Rainer Maria Rilke (1875-1926), précédé d’une relecture de Parade, célèbre ballet de Jean Cocteau, Erik Satie et Picasso créé pour les Ballets Russes (en 1917), par le chorégraphe australien Adam Linder.

Le 13 mai, on retrouvera le chorégraphe belge Pierre Droulers pour Soleils puis, le 14 Jérôme Brabant, chorégraphe réunionnais très remarqué pour sa précédente pièce Heimat  qui revient cette fois avec une création (Impair) qui nous entraîne chez les « tisaneurs » et les magnétiseurs de l’Île de la Réunion, et Cindy Van Acker pour une création tout en colères et en pulsions intitulée Drift.

On découvrira le travail entre danse et film de la coréenne Kim Bo-Ra pour la première fois en France et son travail avec le réalisateur Joo Jae-hyung le 17 mai. On pourra voir le même jour, les créations de Katalin Patkaï qui s’interroge sur le mythe du bon sauvage, et An Kaler qui questionne la forme en mouvement

La semaine suivante sera plutôt consacrée à l’Europe du Sud avec Cristina Rizzo et son Sacre du printemps, Sònia Sanchez et La Veronal &Lali Aygadé (entre le 19 et le 23 mai), bientôt rejoints par les françaises Mélanie Perrier, qui par la décomposition de l’image par la lumière nous fait entrevoir la fulgurance, et Myriam Gourfink, qui, avec Souterrain, propose une création pour 10 danseurs et 4 musiciens toujours à partir de ses micro-mouvements hypnotiques. Et la semaine se clôturera avec After Life, une rêverie sur la mort, le corps et l’âme de Simone Aughterlony, Kat Válatsur qui utilise l’Odyssée d’Ulysse pour réfléchir sur la vie d’aujourd’hui et Kinkaleri qui s’intéresse à William Seward Burroughs, écrivain de la beat génération.

Bref, comme son nom l’indique, des rencontres surprenantes, intrigantes et percutantes sont au cœur de ces Rencontres.

Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis continuent jusqu’au 14 juin. Nous y reviendrons.

Cette édition des Rencontres est dédiée à Alain Buffard.

« Nous devons accepter notre existence aussi loin qu’elle puisse aller  : tout, même l’inouï, doit y être possible.
C’est là, au fond, le seul courage que l’on exige de nous : être assez courageux pour accueillir ce qui peut venir à notre rencontre de plus étrange, de plus extravagant, de plus inexplicable. » (Rainer Maira Rilke; Lettres à un jeune poète.)

http://www.rencontreschoregraphiques.com/

 

Agnès Izrine

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