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Biarritz : Le Temps d’Aimer, #27

Le Temps d’Aimer mise sur le beau temps. La danse sera partout dans la ville, le festival multipliant les rendez-vous sur les places et les plages. C’est presque comme une nouvelle mission de la danse à Biarritz, ou peut-être un nouveau souffle exposant la danse aux vents de l’océan. Car c’est bien à Biarritz que la Giga-barre a été inventée...

Tous dehors !

Mais aujourd’hui, la danse intensifie, de façon spectaculaire, sa présence hors des théâtres. Après que le Malandain Ballet Biarritz a pour la première fois  investi les Arènes de Bayonne (lire notre article), le festival Le Temps d’Aimer invite son public à suivre l’art chorégraphique à travers la ville, pendant deux week-end particulièrement chargés.

Après l’ouverture du festival sur la Plage du Port-Vieux avec Tenir le temps de Rachid Ouramdane (notre critique), c’est sur la place Bellevue, la promenade du phare, l’Esplanade du Casino, au Port des pêcheurs et même aux Halles que la danse prend ses quartiers. Avec par exemple Tango Sumo, l’une des compagnies principales se consacrant exclusivement à la création pour l’espace public. Tango Sumo se partage la vedette « plein air » avec la compagnie  Le Grand Jeté, qui ne propose pas de ballet, mais un duo contemporain qui implique directement le public. Et tous les dimanche matin, la traditionnelle Giga-barre, face à la plage...

Harriague, de Biarritz au Kibbutz et retour

Thierry Malandain, qui écrit lui-même dans chaque édition du journal du CCN sur un aspect historique de la danse à Biarritz, est lui-même en train d’enrichir cette tradition d’un nouvel épisode. Pour la première fois (depuis très longtemps, au moins), il invite un chorégraphe à créer avec les danseurs de sa  troupe. Mais ce sera au printemps prochain. On y reviendra... Il s’agit de Martin Harriague, qui danse et chorégraphie en Israël, avec la Kibbutz Contemporary Dance Company.

Harriague est pourtant un enfant du Pays Basque, né à Bayonne et formé au Junior Ballet de Thierry Malandain. Après une carrière d’interprète au Ballet National de Marseille et aux Pays-Bas, il rejoint en 2013 la Kibbutz Contemporary Dance Company, et en 2016 sa pièce Prince a dominé le nouveau concours de ballet organisé par Thierry Malandain et  Charles Jude (notre article).

Parmi les prix raflés figure  l’invitation à créer une pièce pour le Malandain Ballet Biarritz et Harriague commence à répéter avec les seize interprètes de la troupe pendant le festival. En même temps, il fait partie des interprètes de Horses in the Sky, création de Rami Be’er qui dirige cette troupe très internationale.

Mais la compagnie va également montrer PITCH, la dernière  création de Harriague, un hommage à Tchaikovski. Et ce sont les initiales du compositeur qui forment le titre de cette création!

Les grandes soirées de la Gare du Midi

Le Temps d’aimer c’est aussi, à chaque  édition, une série de belles soirées de ballet à la Gare du Midi, où les grands formats se déploient avec aisance et bonheur.

En 2017, voilà Aterballetto d’Italie, le Ballet Nice Méditerranée et le Ballet de Lorraine. De Colombie vient la Compania de danza qui n’a d’autre nom que celui du théâtre où elle est en résidence. Pas une compagnie de ballet, mais une jeune troupe de danse contemporaine, pleine de vitalité et de volonté. Où l’on ne danse pas pour vivre, mais on vit pour danser...

Avec Système Castafiore et Jean-Claude Gallotta, le festival n’est pas avare en grands noms hexagonaux en danse contemporaine, où en plus, avec My Rock et par le chant de Marcia Barcelos, l’hommage à la musique continue. Et la compagnie Adéquate vient avec son formidable JOB, créé aux Hivernales d’Avignon (notre critique), ainsi que Hervé Koubi avec son fascinant Les nuits barbares ou les premiers matins du monde (notre critique).

Avec ses vingt-sept compagnies, Le Temps d’Aimer se déroule donc sur un temps resserré, du 8 au 17 septembre, pour aimer la danse, sans modération. La programmation complète le prouve bien: http://letempsdaimer.com/compagnie

Thomas Hahn

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