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3 questions à ... Emanuel Gat

Pourquoi chorégraphiez-vous ?

C’est une évidence. Ça s’est fait comme ça. Je ne me suis jamais posé la question. Ou quand je me la pose, la réponse est toujours la même : je ne sais pas. Pour travailler ma capacité de rapports humains ?

Quel est selon vous le plus grand chef-d’œuvre chorégraphique ?

Je ne peux pas choisir une pièce mais une démarche. Et pour moi c’est Forsythe. C’est celui qui a approfondi le mieux ce qu’est une chorégraphie.

Et le chef-d’œuvre qui vous endort ?

Une œuvre décalée de son temps. Il y a 25 ans, j’ai vu le Sacre de Pina Bausch, quand la compagnie est venue à Tel-Aviv. Je venais à peine de commencer la danse, ça a été un choc. Je me suis dit que je n’avais rien compris jusque-là.

Il y a trois ans, elle nous a invité à son dernier festival avec mon Sacre. C’était très touchant. Et j’ai revu son Sacre. Mais 20 après, je me suis ennuyé. C’est là que j’ai pris la décision d’arrêter de tourner le mien. On peut voir que c’est un chef-d’œuvre, la capacité de Pina d’avoir une vision complètement nouvelle est unique. Mais cette pièce. Ça ne tenait pas. Ou plus. Ça avait presque un air touristique, comme un monument que l’on visiterait en passant, et le fait d’avoir presque la distribution d’origine renforçait cette sensation.

Propos recueillis par Agnès Izrine

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