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The Goldlandbergs, magnifique ouverture de Montpellier Danse

Créée au Corum de Montpellier pour l’ouverture de Montpellier Danse, The Goldlandbergs d’Emanuel Gat, artiste associé à cette édition, invente un nouvel univers chorégraphique. Après Brilliant Corners donné à Montpellier Danse 2011, ce nouvel opus approfondit encore les processus compositionnels d’un des plus brillant chorégraphe contemporain.

Conçu comme une fugue de Bach dont il a l’art et la manière, The Goldlandbergs, d’Emanuel Gat, est un miracle de contrepoint chorégraphique. S’appuyant à la fois sur un « documentaire » radiophonique de Glen Gould, The Quiet in the Land - récit polyphonique d’une communauté Ménnonite du Manitoba – et sur les fameuses variations Goldberg de Bach inteprétées par le même Glen Gould, The Goldlandbergs nous fait entrer dans l’intimité de huit danseurs, ou huit personnes. Avec leurs gestes qui hésitent entre un quotidien banal, totalement ordinaire et la transfiguration de sensations intérieures propres à faire vibrer l’espace, on pénètre dans un monde où la tension entre l’immanent et le transcendantal est à son comble, reprenant en cela le projet musical. La chorégraphie est presque transparente, en ceci qu’elle est faite d’accointances, de rencontres entre les corps qui s’enlacent ou s’éloignent, qu’elle ménage des vides au sein même du tissu gestuel, comme pour mieux matérialiser le silence. On sent qu’elle est née de ces respirations préalables à toute musicalité, qui inventent une visualisation du temps comme matière où prélever le jaillissement du geste.

The Goldlandbergs en répétition.

D’une écriture complexe, The Goldlandbergs met en relief d’infimes détails, un regard, un souffle qui nouent une relation inopinée entre deux interprètes, la lumière qui glisse sur les visages, le frémissement d’un mouvement. Se déployant en variations fuguées, on repère ici et là des thèmes qui se répètent et dont le retour interroge à chaque fois la relation entre l’un et le groupe. Magnifiquement interprétée, avec une précision et une simplicité extrêmes, la pièce a une dimension sensuelle et spirituelle troublante. C’est à la fois d’une intelligence aiguë et d’une splendeur tranquille, libérant une émotion intense d’une danse sans fard.

Agnès Izrine

Chorégraphie: Emanuel Gat
Créée en collaboration avec, et interprétée par Hervé Chaussard, Aurore Di Bianco, Michael Löhr, Pansun Kim, Philippe Mesia, Geneviève Osborne, François Przybylski, Milena Twiehaus
Bande son The Quiet in The Land, arrangée et écrite par Glenn Gould
Musique aditionnelle: J.S.Bach, Variations Goldberg
Piano Glenn Gould
Scénographie, lumières créées en collaboration avec Samson Millcent
Conception son en collaboration avec Frédéric Duru

En tournée

2013

23, 24 Aout 2013,  Tanz Im August, Berlin

25, 26 septembre 2013,Roma Europa, Rome

12 octobre 2013,  Le Colisée, Roubaix

14, 15, 16 novembre 2013,  de Singel, Anvers

19 novembre 2013,  Le Cratère, Alès

21 novembre 2013,  Narbonne

3 et 4 décembre 2013,  Bonlieu, Annecy

2014

21 janvier 2014, Opéra Théâtre, Limoges

24 janvier 2014,  Théâtre de l'Olivier, Istres

25 au 29 mars 2014, Théâtre de la Ville, Paris

16 et 17 avril 2014, Maison de la Danse, Lyon

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